25/03/2013 Santiago - Auckland
Nous n'aurons pas connu de 24 mars et passons donc directement du 23 à Santiago au 25 à Auckland.
Nous atterrissons vers 4h du matin et devons passer par l'étape inspection des bagages, en particulier nos chaussures de randonnée, la nourriture que nous avons dans nos sacs et la tente qui sont susceptibles d'être porteuses de germes et algues pouvant porter préjudice à la faune et à la flore néo-zélandaises. Nous avions oublié que nous avions une gousse d’ail (aliment non autorisé) mais heureusement l’agent du contrôle sanitaire l’a découverte avant que nous ne passions nos bagages au scanner ce qui aurait alors été considéré comme une fraude.
Nous prenons ensuite le bus direction un des YHA du centre d'Auckland.
Nous déposons nos affaires et partons rapidement pour le port d'où nous espérons voir le lever du soleil. Le soleil ne nous attendra malheureusement pas et nous nous contentons d'une petite promenade sur les quais, en observant de loin le défi kiwi pour l'America's Cup.
La fatigue et la faim se faisant présentes, une étape BK s'avère salvatrice avant une longue session internet. Nous regagnons ensuite l'auberge après un petit tour dans le quartier de Ponsubury.
26/03/2013 Auckland - Hahei
Ce matin nous devons récupérer la voiture de location et avancer sur nos dossiers en vue d'obtenir le Visa indien à Wellington. Le réveil est difficile pour ML. Nous avons 18 heures (ou 6 c'est selon) de décalage horaire avec le Chili, c’est dur. Après avoir fait l'état des lieux du véhicule, une Nissan Supersaloon (on ne se refuse rien !), nous partons pour le centre pour une session internet afin de préparer les différents formulaires pour le Visa indien. Nous passons au préalable dans différents bureaux de poste pour nous assurer que nous pourrons faire envoyer nos documents en poste restante à Christchurch. Après plusieurs heures de lutte pour mettre une photo au bon format et confirmer le mode opératoire pour la "Poste Restante", nous récupérons la voiture puis nos sacs et prenons la route pour les Coromandels. Nous profitons de la campagne et de la côte en longeant l'estuaire de Thames (encore une marque de l'influence anglaise sur ces terres océaniques). Les paysages sont sublimes par une lumière quasi automnale. Le décalage horaire et la fatigue se faisant sentir, nous nous arrêtons pour la nuit dans un camping à Hahei après avoir essayé en vain quelques backpackers. Nous montons la tente de nuit.
27/03/2013 Hahei - Rotorua
Nous nous levons peu avant le soleil et nous précipitons sur la plage armés de nos appareils photo et du petit déjeuner. Quelques minutes de patience sont suffisantes pour enfin admirer le lever du soleil sur l'océan Pacifique. La tête et les cartes mémoire pleines d’images, nous plions le camp et prenons la voiture jusqu'à Cathedral Cove. Apres une petite promenade en sous-bois, nous atteignons le site qui fait la couverture de quelques guides touristiques et passons sous l'arche de roche creusée par la mer avant de profiter d'un premier bain dans le Pacifique. La houle a beau ne pas être particulièrement violente, les rouleaux et les courants ont vite fait de nous faire valser tels de vulgaires bouts bois. Nous quittons les lieux pour continuer de découvrir le reste de la côte des Coromandels. Nous n'aurons malheureusement pas l'occasion de faire une randonnée en forêt, ni d'atteindre la pointe Nord; la route n'en reste pas moins superbe et variée entre forêts tropicales, prairies, côte découpée.
Nous traçons la route jusqu'à Roturoa après une escale approvisionnement à Tauranga. Nous terminons la route à la nuit tombante et dans les odeurs de souffre nous rappelant que nous sommes sur une île volcanique.
28/03/2013 Roturoa - Turangi
Notre première étape de la journée est le "parc" Wai-O-Tapu non loin de Roturoa. Ce site d'activité géothermique constitue une agréable promenade à travers fumées de souffre, cratères et lacs aux couleurs vives ou pastel. Parmi les "attractions", les trois qui nous retiennent le plus longuement sont "The Artist's Palette" et ses touches de couleurs orange (antimoine), bleu et jaune (soufre), "The Champagne Pool" et le contraste entre le dépôt orange d’antimoine sur le bord et le vert émeraude du bassin (arsenic), et "The Devil's Bath", un lac jaune fluorescent chargé de soufre.
Nous continuons notre exploration de la région centrale de l'ile Nord ou l'activité géothermique est toujours bien visible en nous dirigeant vers Taupo. Nous profitons d'un grand soleil pour pique-niquer devant le lac Taupo, volcan au cratère gigantesque et dont une éruption aurait des conséquences autrement plus importantes que son lointain cousin islandais qui cloua au sol les avions en Europe il y a quelques années. Nous passons ensuite nous renseigner pour le Tongariro Alpine Crossing qui sera notre randonnée du lendemain. Du fait de l'éruption en début d'année du volcan Tongariro il n'est désormais plus possible d'effectuer la traversée. En effet pour des raisons de sécurité ainsi que pour respecter les croyances maories, nous devrons emprunter le même chemin à l'aller et au retour. Nous partons ensuite pour Turangi toujours sur les bords du lac Taupo pour nous rapprocher du point de départ de la randonnée. Nous trouvons une auberge sympathique où on nous conseille de partir vers 5h du matin pour profiter du parking le plus proche du point de départ et ainsi éviter de prendre une navette au coût exorbitant. En fin d'après-midi nous faisons une petite promenade en observant les lointaines fumerolles du volcan.
29/03/2013 Tongariro Alpine Crossing et Forgotten World Highway
Levés à 5h nous arrivons sur le parking une heure plus tard et constatons que nous sommes loin d'être les premiers. Nous prenons quelques forces puis débutons la randonnée dans la pénombre et le froid. Nous atteignons assez rapidement le sommet puis descendons vers les lacs Emerald, un chapelet de 3 petits lacs au bleu éclatant d'où émanent quelques fumées. Nous continuons jusqu'au lac bleu avant de rebrousser chemin. La remontée au sommet du cratère rouge est pénible car le terrain varie entre sable et gravier. Mais la vue sur le cratère coloré récompense nos efforts. Nous poursuivons le retour en constatant que le chemin de randonnée s'est transformé en autoroute tant il y a foule ce qui gâche un peu le reste de la randonnée. Dans cette disposition, Alex qui avait fait la traversée lors de son précédent séjour en Nouvelle-Zélande trouve que la randonnée perd beaucoup de son charme.
De retour au parking, nous reprenons la route rapidement en direction de grottes que notre hôte de la veille nous avait conseillées. Nous ne trouverons malheureusement jamais les grottes et ne réussirons qu'à nous faire quelques frayeurs sur des chemins de terre plein d'ornières. Nous abandonnons notre quête et décidons de rouler vers Stratford en empruntant la Forgotten World Highway. Alex ayant une bonne sinusite, se laisse conduire à travers de splendides paysages mêlant prairies, mini-canyons et forêts épaisses. Nous arrivons à Stratford en soirée et faute de dortoirs, élisons domicile dans une caravane pour la nuit.
De retour au parking, nous reprenons la route rapidement en direction de grottes que notre hôte de la veille nous avait conseillées. Nous ne trouverons malheureusement jamais les grottes et ne réussirons qu'à nous faire quelques frayeurs sur des chemins de terre plein d'ornières. Nous abandonnons notre quête et décidons de rouler vers Stratford en empruntant la Forgotten World Highway. Alex ayant une bonne sinusite, se laisse conduire à travers de splendides paysages mêlant prairies, mini-canyons et forêts épaisses. Nous arrivons à Stratford en soirée et faute de dortoirs, élisons domicile dans une caravane pour la nuit.
30/03/2013 Stratford-Tanaraki-Tawa
La journée s'annonce grise et pluvieuse. Nous passons néanmoins au centre d'informations touristiques dans l'espoir de trouver une randonnée d'une journée sur le volcan Taranaki. L'hôtesse est aussi aimable et serviable qu'une serveuse d'un restaurant parisien; nous quittons les lieux sans réels conseils quant aux chemins autour du volcan et partons en direction de Dawson Falls. Arrivés à un des nombreux points de départ de randonnée sur le Tanaraki, nous étudions rapidement les cartes et après avoir vérifié les prévisions météorologiques décidons d'enchainer différents sentiers, après les « Wilkies pools", nous montant au plateau Stratford d’où nous ne pouvons voir qu’un panorama sur la vallée limité tant le temps est brumeux, puis nous empruntons le "chemin enchanté" qui nous fait traverser de la rainforest (forêt tempérée humide), nous terminons par un détour par les cascades de Dawson. Ces 5 heures de marche en forêt nous permettent malgré les nuages, d'apercevoir le sommet et découvrir les premières pentes du volcan.
Nous prenons ensuite la route en direction de Wellington où nous prévoyons de passer le dimanche. Nous sommes samedi du week-end de Pâques et il nous avait été recommandé de réserver un hébergement pour la nuit car apparemment le parc hôtelier néozélandais affiche complet à cette période. On nous avait aussi dit qu’avec une tente, nous étions assurés de trouver un camping pour la nuit. Erreur…Après avoir vu défilé les panneaux affichant complet dans tous les motels de bord de route, nous nous mettons en quête d’un camping pour la nuit. Nous apprenons à nos dépends que la réception des campings et de la plupart des hôtels ferme entre 19h30 et 20h30. Arrivés après la fermeture dans tous les campings de la côte est, nous échouons finalement rompus de fatigue sur un parking dans la cité de Tawa à quelques 15 kilomètres de Wellington. Ce sera notre première nuit dans la voiture…
Nous prenons ensuite la route en direction de Wellington où nous prévoyons de passer le dimanche. Nous sommes samedi du week-end de Pâques et il nous avait été recommandé de réserver un hébergement pour la nuit car apparemment le parc hôtelier néozélandais affiche complet à cette période. On nous avait aussi dit qu’avec une tente, nous étions assurés de trouver un camping pour la nuit. Erreur…Après avoir vu défilé les panneaux affichant complet dans tous les motels de bord de route, nous nous mettons en quête d’un camping pour la nuit. Nous apprenons à nos dépends que la réception des campings et de la plupart des hôtels ferme entre 19h30 et 20h30. Arrivés après la fermeture dans tous les campings de la côte est, nous échouons finalement rompus de fatigue sur un parking dans la cité de Tawa à quelques 15 kilomètres de Wellington. Ce sera notre première nuit dans la voiture…
31/03/2013 Wellington
Après une nuit moyennement reposante pour ML, nous partons prendre notre petit-déjeuner et fêter Pâques au Burger King…Un choix par défaut dans notre cas, mais nous y avons croisé des familles à 8h30 qui venaient avec leurs enfants…
Nous arrivons dans la capitale néo-zélandaise en début de matinée et après de nombreuses tentatives trouvons une auberge avec quelques places encore disponibles et des tarifs inférieurs à un 3 étoiles français. La quasi-totalité de l'après-midi est consacrée à la visite du Te Papa, le principal musée de Wellington où sont entre autres présentés la culture maori, la faune et la flore, les spécificités sismiques et volcaniques du pays. Nous regagnons ensuite l'auberge pour nous préparer notre repas pascal: de l'agneau accompagné de brocolis et arrosé d'un merlot local (qui s'avère être du niveau d'un vin de cantine malgré le prix à 2 chiffres de la bouteille, en dollars certes) et une mangue pour dessert accompagnée de quelques carrés de chocolat.
01/04/2013 Wellington - Motueka
Après avoir vérifié une nouvelle fois le plan de la ville nous partons en direction de l'ambassade indienne pour remettre les dossiers pour l'obtention du visa touristique. Le lundi de Pâques, seule l'administration indienne semble être au travail. Nous patientons gentiment devant le bâtiment lorsqu’un représentant de l'état indien nous propose de le suivre jusqu'aux bureaux. Nous patientons dans une salle en écoutant les problèmes d'un ressortissant qui doit faire modifier son passeport du fait d'une erreur sur la date de naissance. Nous regoûtons alors aux charmes de l'accent indien. Une petite session internet et nous nous dirigeons vers l'embarcadère d'où nous prenons le ferry pour l'île Sud. La traversée dure environ 3 heures. Nous profitons du passage dans les fjords pour admirer les paysages. A peine débarqués nous reprenons la voiture en direction de Motueka. Nous y arrivons à la nuit et nous endormons face à la mer.
02/03/2013 Motueka - Takaka
Après avoir profité du lever de soleil nous nous renseignons en prévision de quelques jours de marche sur les sentiers de l'Abel Tasman. Le programme défini pour les trois prochaines journées c'est désormais vers Farewell Spit que nous nous dirigeons. Nous laissons la voiture pour une longue marche sur la bande de sable blanc. Les paysages sont déjà très impressionnants bien que nous ne voyons qu'une partie de cette avancée de près de 27 km dans la Mer de Tasmanie.
Sur le chemin du retour Alex tente sans succès quelques lancers dans un lagon où les cormorans ont vraisemblablement plus de réussite. Nous faisons aussi un stop aux sources Te Waikoropupu Springs ('Pupu Springs') dont la principale constitue la source d'eau douce et cristalline plus importante en Océanie. Quelques courses en prévision de l'Abel Tasman et nous rentrons à l'auberge où Alex prépare des calamars et une poêlée de légumes pendant que ML prend en charge l'organisation des sacs à dos pour les prochains jours.
03/04/2013 au 05/04/2013 Abel Tasman
Jour 1 - Il pleut des cordes si bien que nous décalons notre départ au milieu de matinée. Sur la route en lacets nous nous arrêtons pour ramasser un sac tombé au milieu de la route afin de ne pas gêner la circulation sur cette portion de route étroite. Bonne surprise le sac est rempli de friandises de Pâques, probablement destinés à des enfants, et qui a du tomber d’une voiture ou d’un camping car redescendant vers Takaka. Nous arrivons à Totaranui vers 11h mais patientons jusqu'à midi dans la voiture avant d'envisager de sortir pour entamer notre randonnée. Nous partons finalement peu après midi équipés de nos vêtements de pluie pour une journée essentiellement consacrée au Nord du parc (côte et intérieur des terres). Les premières heures nécessaires pour atteindre Separation Point sont ponctuées d'averses et de vues sur la mer de Tasmanie. ML ne verra malheureusement pas de phoques à l'extrémité Nord du parc. Nous revenons vers la voiture par le Mont Gibbs d'où nous profitons d'une vue panoramique sur le plus petit parc national néo-zélandais et la Golden Bay qui tient son nom de la couleur du sable.
Nous récupérons nos gros sacs à dos et partons pour environ 1h30 de chemins côtiers en direction de notre campement à Waiharakeke bay pour cette première nuit. Nous arrivons à la nuit noire non sans avoir dû chercher notre chemin sur la plage et avancer prudemment sur les sentiers parfois étroits et vertigineux. Sur le sentier, nous croisons notre premier possum perché sur un arbre en bord de plage.
Nous plantons la tente, dinons froid et nous couchons en laissant nos sacs bien fermés sous l'abside. Nous n'avons pas le temps de fermer les yeux que déjà nous entendons quelques froissements de sacs plastiques. Pensant qu'il s'agit seulement de ceux couvrant les chaussures, nous essayons d'effrayer les petits animaux trop curieux en faisant du bruit, donnant quelques coups et en dirigeant nos lampes torches. Ces tentatives étant sans effet, Alex, fidèle à lui-même se fend d'un "il faut dormir maintenant" et trouve les bras de Morphée. ML continue à veiller et guetter tout nouveau bruit suspect jusqu'à ce que la vision d'un petit rongeur grimper sur la tente à la lumière de la lune ne la fasse rallumer sa lampe, puis tenter de dormir tête-bêche. Cette option ne l'aidera pas davantage à trouver le sommeil car à peine tournée elle se retrouve nez-à-nez avec un autre petit rongeur. La nuit sera longue...
Jour 2 - Nous émergeons après une trop courte nuit. Tout en préparant le petit déjeuner et pliant le camp -i.e. séparant la nourriture ayant reçu la visite des souris (muesli, pain, biscuits destinés à la poubelle avant même que nous ayons pu y goûter) du reste- nous avons la visite de drôles d'oiseaux (entre le kiwi et la poule). Nous quittons rapidement les lieux pour nous assurer de pouvoir passer les deux passages délicats à marée basse et ne pas nous retrouver bloqués. Après un peu plus d'une heure d'effort nous arrivons en face du refuge d’Awaroa et déchaussons pour traverser la petite baie. Nous passons ensuite non loin de lodges avec piste d'aviation privée. Le deuxième passage à guet se résume à la traversée d'un torrent, l'eau nous arrivant aux genoux.
Avant d'arriver à Anchorage, nous n'échapperons pas au détour pour cause de marée haute à la sortie de Torrent Bay. Le chemin se retrouve donc rallongé de quelques kilomètres et de plus d'une heure. Nous atteignons le camp à la nuit tombante et n'avons plus ni l'envie, ni le courage de nous baigner. Nous dinons à la lumières des lampes frontales en discutant avec un Breton originaire d'une commune proche de Josselin. Ce dernier, après avoir travaillé en intérim a tout lâché pour partir avec un "Work & Travel" visa et profite de ses temps libres pour sillonner le pays et les nombreux circuits de randonnée. Cela fait plaisir de voir que tous les Frenchies ne se cantonnent pas à rester vivoter dans une auberge de Wellington ou d'ailleurs entre sessions de ménage et soirées alcoolisées.
Jour 3 - La nuit a été plutôt calme malgré la classe de préadolescents en séjour découverte qui campait à côté. Les rongeurs, eux non plus ne nous ont pas dérangés. La surprise ce matin concerne l'état de la tente: bien que la pluie ne se soit pas invitée, la toile est complètement trempée. Nous la plions néanmoins car nous avons un impératif water taxi à 13h et décidons que nous la ferons sécher tout en attendant le bateau sur la plage. Nous passons le long de criques et de plage de sable fin et finissons par arriver à Marahau où nous devons récupérer le bateau.
A notre désarroi, nous ne pourrons nous baigner car le point de rendez-vous se trouve être dans les terres. Quelques minutes de minibus, quelques minutes dans le bateau sur une remorque tirée par un tracteur et nous voilà sur l'eau. Le retour vers Totaranui sera ponctué de nombreux arrêts et de quelques détours, le plus apprécié étant celui pour voir une petite colonie d’otaries sur Tonga Island. Juste après avoir été déposés sur la plage nous rejoignons la voiture et constatons les dégâts dès que nous ouvrons le coffre: ici aussi des souris se sont introduites et ont tapé dans les cartons de nourriture: flocons d'avoine, chocolats (ceux la-mêmes que nous avions trouvés sur la route et que nous nous faisions une joie de manger à notre retour de randonnée), pâtes, ont été testés et approuvés pour certains par des rongeurs sans gêne. A défaut de profiter de la plage pour pique-niquer et nous baigner, nous faisons une nouvelle séance "tri" en parallèle du séchage de la tente (Alex récupérera l'équivalent de plusieurs verres d'eau sur le tapis de sol). Nous prenons ensuite la route direction Kaikoura à la rencontre des baleines !
06/04/2013 Kaikoura - Arthur's Pass
Dès que nous nous levons, nous comprenons que ce ne sera probablement pas aujourd'hui que nous verrons des baleines. Nous passons outre le temps capricieux et allons nous renseigner quant à d'éventuelles sorties en mer. On nous indique alors que 2 sorties ont déjà été annulées et que depuis quelques jours il est difficile de repérer les cétacés. Nous changeons donc notre programme et repoussons cette activité à la fin de notre séjour. Nous prenons la route pour Arthur's Pass. Sur le chemin deux stops s'imposent à nous. En longeant la côte, à la sortie de Kaikoura une colonie d’ours de mer se laisse photographier et approcher. Soudain Alex est interpelé par un autre touriste - "Buddy! Watch behind you!" - alors qu’il s’apprêtait à marcher sur l'un des animaux! Et oui, les rochers sont parfois vivants en Nouvelle-Zélande !
Nous nous arrêtons de nouveau quelques kilomètres plus loin lorsque ML repère quelques mouvements suspects sur les flots. Nous restons alors de longues minutes à tenter de photographier un véritable ballet aquatique de dauphins. Ceux-ci semblent s'amuser à jaillir hors de l'eau de façon synchronisée et replonger avant de réapparaitre de nouveau. Nous longeons le Pacifique -sans le voir de manière continue- jusqu'à Christchurch puis nous nous dirigeons vers l'intérieur des terres. Les paysages nous font penser à la Patagonie, le gigantisme, l'aspect tragique et dramatique en moins, les lignes électriques en plus. Lorsque nous arrivons à destination, le Department Of Conservation (DOC) est fermé et c'est donc auprès de l'auberge que nous nous renseignons pour une randonnée le lendemain. Ce sera donc "Avalanche Peak".
07/04/2013 Arthur's Pass - Franz Joseph
Avant de débuter la randonnée, nous nous enquérons des conseils du DOC et des prévisions météo. La première partie de la montée est difficile et peu agréable. Pour ML elle se résume presque à une séance d'escalade sur blocs. La seconde partie, c'est à dire une fois sortis des sous-bois, continue à présenter une pente importante mais sur un chemin de crête et permet donc de profiter de vues panoramiques. Alex laissera ML atteindre seule le pic tout au bout du chemin et l'attendra à l'abri de la foule d'Allemands quelques mètres plus bas. Pour le retour nous empruntons un autre sentier à la pente plus douce et donnant d'autres perspectives sur une vallée aperçue depuis le sommet. Au final la randonnée de 5 heures supposée être une des plus belles de la région ne nous a pas beaucoup impressionné sinon par la difficulté de la première partie de l’ascension.
Nous partons ensuite en direction des glaciers de la côte Ouest. La pause à Hokitika ne nous permettra de voir que deux galeries-magasins touristiques; nous sommes dimanche et les galeries où les plus belles pièces en jade sont exposées sont fermées. Nous arrivons tard à Franz-Joseph un village créé de toute pièce pour accueillir les flots de touristes venus visiter le glacier du même nom. Nous découvrons avec dépit qu’il y a des caméras de surveillance dans toutes les rues et que le parking nocturne n’est pas autorisé sur les emplacements où nous envisagions de passer la nuit. Nous ressortons donc du village et repartons quelques 20 kilomètres en arrière pour finalement nous arrêter sur une aire de pique-nique au bord d’un lac où le camping n’est certes pas autorisé mais où un camping car a d’ores et déjà élu domicile. Nous avons la visite de pêcheurs nocturnes partis en barque à la lumière de torches électriques. Pour le reste, la nuit est calme et sans encombre.
08/04/2013 Franz Joseph - Kinloch
Nous sommes les premiers à arriver au pied du glacier. Nous évitons donc les cars de touristes et la foule qui les accompagne. Nous marchons jusqu'à ce que les cordons de sécurité nous empêchent d'aller plus loin. Après quelques minutes face à la rain forest qui borde le glacier dont nous ne voyons qu'une partie, nous nous retrouvons face à face avec un chamois venu se désaltérer à l’eau du glacier avant que n’arrive la vague de touristes. Nous allons ensuite prendre un petit déjeuner anglais sur les bords de lac Matheson en contemplant les monts Cook et Tasman.
En route pour Queenstown via Haast Pass, nous faisons un rapide stop au Fox Glacier. Là encore, la comparaison avec les glaciers et paysages de Patagonie est difficilement supportée.
Arrivés à Queenstown en fin d'après-midi, nous avons tout juste le temps de planifier notre prochain trek: Routeburn couplé avec la Greenstone. Nous parvenons à réserver sur internet notre couchage dans le premier gite mais pour les 2 autres, nous n’avons pas cette possibilité, l’office du tourisme ne peut pas nous aider et le DOC est fermé. Nous aviserons donc lorsque nous rencontrerons les gardes-forestiers. Nous quittons Queenstown dans la soirée et faisons donc la route de nuit sur les bords du lac Wakatipu pour rejoindre l'auberge réservée quelques heures plus tôt à Kinloch. Bilan du trajet: Alex 2, opossums 0.
09/04/2013 au 12/04/2013 Routeburn Track - Milford Sound - Greenstone Track
Jour 1 - Arrivés vers 21h la veille, nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer les patrons et nous accorder sur une heure de dépose au départ de la randonnée. Alors qu'Alex termine son sac, ML revient avec une proposition: entrecouper les 3 jours de marche avec une nuit sur un bateau à Milford Sound plus du kayak et le transport depuis la fin de la Routeburn et vers le départ de la Greenstone. Nous trouvons l'option alléchante et acceptons la proposition. Après une grosse dizaine de kilomètres sur une route non pavée, nous voilà au départ de la Routeburn. Le sac d'Alex s'alourdit encore puisque le patron de l'auberge nous offre 2 énormes cookies. Nous débutons la randonnée dans la fraicheur matinale. Nous montons tranquillement sur un sentier bien entretenu et logeons un torrent à l'eau cristalline qui a sculpté la roche et formé quelques bassins où la couleur de l'eau est une véritable invitation à la baignade. La longue journée qui nous attend ne nous permet pas de nous attarder plus longtemps que pour quelques photos. Nous poursuivons la montée en contemplant la vue sur la vallée. Nous faisons notre pause devant une cascade et une vue imprenable avant de passer le col et changer de parc national (passage du parc Aspiring au parc du Fjordland). De forêts épaisses, nous passons à une végétation plus basse. Une dernière petite montée et nous voici à flanc de montagne, surplombant la rivière Hollyford qu'on voit se jeter dans la mer de Tasmanie quelques dizaines de kilomètres plus loin. Nous atteignons le refuge MacHenzie après une petite descente qui nous fait passer au dessus du lac du même nom. Après avoir écouté le responsable du refuge nous présenter le projet de ré-introduction d'espèces d'oiseaux endémiques et rappeler les règles de sécurité, il est l'heure de rejoindre les pénates.
Jour 2 - La seconde journée de randonnée est aussi belle que la première et le chemin étant plus facile nous atteignons rapidement le Divide, où nous attendons le bus qui nous emmène à Milford Sound en début d’après-midi.
Sur la route qui rejoint Te Anau à Milford Sound, le bus fera quelques arrêts pour permettre à ceux qui le souhaitent de découvrir une cascade ou prendre des photos des montagnes nous entourant. Après avoir traversé un tunnel creusé à la force d'hommes et l'aide de quelques explosifs nous atteignons Milford Sound. Nous retirons rapidement nos cartes d'embarquement et montons sur le Wanderer, un deux-mats avec une trentaine de couchage, après quelques minutes d'attente. Les règles de sécurité et le programme sont présentés par les membres d'équipage tandis que le bateau quitte le quai. Une soupe de légume est servie pour le goûter vers 16h30 avant que nous montions dans les kayaks pour une grosse heure sur les flots sombres et froids du fjord. Comme quelques passagers téméraires, ML terminera la séance aquatique par un saut dans le sound depuis le second pont. Le diner est servi peu après. Nous proposons à Pat, sexagénaire Anglaise exilée au Canada depuis quelques dizaines d'années de se joindre à nous pour le repas. Elle nous raconte qu'elle a vendu la plupart de ses biens pour voyager autour du monde en travaillant et logeant chez l'habitant. Nous la laissons à une partie de scrabble et allons nous coucher.
Jour 3 - Un petit-déjeuner copieux nous attend lorsque nous nous levons. Tout en voguant sur le fjord, nous prenons des forces car la journée de marche s'annonce des plus pluvieuses. Au grand regret de ML nous ne verrons pas de pingouins ici. Seuls quelques phoques se prélassant sur des rochers ont la gentillesse de se montrer. De retour au port, nous regagnons le bus qui nous dépose au Divide 30 minutes plus tard en fin de matinée. Après discussions avec un garde forestier quant aux conditions météo et aux distances entre les refuges, nous optons pour la Greenstone Track. Nous atteignons rapidement la Howden hut et décidons que nous pousserons jusqu'à la Greenstone hut quelque 6 heures de marche plus loin. Nous progressons sous une pluie légère mais incessante qui fait ressortir la couleur verte des pierres du sentier.
Nous croisons quelques randonneurs accompagnés de guides avant d'atteindre la McKellar hut où le garde en charge du refuge nous indique que si nous marchons d'un bon pas, nous avons juste le temps d'arriver à la Greenstone hut avant la nuit. Nous espérons que son estimation est pessimiste mais ne nous attardons pas et reprenons notre marche. De longues heures de marche sans pause plus tard, la nuit se fait déjà sentir lorsque nous lisons sur un des rares panneaux d'indications "Greenstone hut 1h-2h". Nous marchons à une allure soutenue dans les sous-bois devenus bien sombres tout en essayant d'éviter les pièges du sentier aussi détrempé que nous. L'orage éclate quelques minutes avant que nous atteignons le refuge. Nous préparons la soupe après avoir déposé nos chaussures lourdes d'eau près du poêle et étendu nos vêtements dans l'espoir que tout aura un peu séché le lendemain. La journée aura été longue et le temps ne nous aura malheureusement pas laissé jouir des paysages de la vallée.
Jour 4 - Sans trop de surprise, les vêtements de pluie sont secs à notre réveil. Ce n'est pas le cas des chaussures pourtant Goretex. Pour se protéger, ML optera pour 2 sacs plastique en doublure; Alex renfile les chaussettes encore bien humides pour continuer le bain de pieds débuté la veille. Aujourd'hui le soleil est de la partie et nous enfilons en à peine 3h30 les kilomètres qui nous séparent de la fin officielle de la randonnée. Une petite collation et nous reprenons la marche pour boucler la douzaine de bornes qu'il reste jusqu'à la voiture. Pour gagner du temps, Alex part devant pendant que ML poursuit à son rythme et a pour mission de demander à d'éventuels véhicules de nous prendre en stop. Alex a déjà fait quelques kilomètres quand un campervan s'arrête à sa hauteur. Un couple d'Allemands croisé au refuge hier nous ramène donc jusqu'au YHA où nous prenons une douche salvatrice avant de reprendre la route vers Queenstown. Nous passons le reste de l'après-midi sur le net. Puis prenons nos quartiers pour la nuit dans la voiture sur les bords du lac Wakatipu.
13/04/2013 - Lac Wakatipu - Te Anau - Waipapa Point
Nous quittons les bords du lac Wakatipu en direction de la ville principale du Fjordland Te Anau.
Un peu plus de 2 heures plus tard nous nous installons pour une session internet dans l'espoir de trouver quelques personnes de connecter sur skype et rechercher un campervan pour la première partie roadtrip de notre séjour australien. Nous déjeunons ensuite sur les bords du lac Te Anau d'où partent 2 des Great Walks: la Kepler et la Milford. Nous reprenons ensuite la route en direction des Catlins via une première route scénique qui nous mène jusqu'à Invercargill. Alex est déçu des paysages car nous roulons à travers petite montagnes et plaines cultivées et ne longeons pas de fjords comme espéré. ML profite pour sa part d'un petit somme pour terminer de récupérer après la Routeburn et la Greenstone. Elle se réveille à temps pour découvrir Invercargill qui n'a rien à envier aux villes neuves américaines: des stations essences, des fastfoods, une rue principale, et des zones industrielles/artisanales étendues sur plusieurs kilomètres. Nous continuons donc sans nous arrêter -et sans regret- vers les Catlins. Nous stoppons au crépuscule à Waipapa Point et commençons une nuit dans la voiture jusqu'à ce que quelques rongeurs décident de visiter une nouvelle fois le coffre. Alex se lève pour voir les dégâts. Le pain aux céréales et les biscuits sont abandonnés à l'extérieur pour la nuit.
14/04/2013 - Les Catlins
La journée débute par une petite promenade sur la plage pour admirer la côte et voir quelques otaries à fourrure. Nous nous sommes réveillés trop tôt pour certaines qui squattent quelques creux dans les dunes. Nous faisons donc quelques photos des spécimens tout en prenant soin de ne pas les tirer de leur sommeil et nous exposer à leur mécontentement.
Nous reprenons ensuite la route et après un stop petit déjeuner aux tarifs parisiens et à la carte mensongère (comment se targuer de faire son propre pain et n'utiliser que des produits locaux et servir confitures et beurre en portions individuelles de cantine?), prenons la direction de Curio Bay et Nugget Point. A défaut de pingouins bleus et de dauphins, nous avons droit à quelques surfeurs à Porpoise Bay. A Curio Bay nous voyons des arbres fossilisés datant de l'ère jurassique.
A Nugget Point la chance nous sourit et nous voyons sortir de l'eau 3 pingouins aux yeux jaunes et quelques autres un peu plus loin sur la plage. Ce sont les pingouins les plus difficiles à apercevoir car très craintifs. De plus ils ne reviennent dans leur gite pour nourrir leurs petits qu’au coucher du soleil après une longue journée de pêche à plusieurs kilomètres des côtes. Il est 15h30 lorsque nous les apercevons depuis notre abri sur la plage mais il est vrai que la luminosité ambiante pourrait laisser à penser que c’est déjà le crépuscule.
Nous traversons ensuite les Catlins sans nous arrêter pour une marche car nos chaussures sont encore quelque peu humides... Nous profitons donc des paysages depuis la voiture et lors de quelques stops "belvédères".
Nous passons la nuit face au Pacifique non loin de Brighton.
15/04/2013 - Péninsule d'Otago - Dunedin
Aujourd'hui nous partons à la découverte de la péninsule d'Otago. Nous faisons néanmoins un passage à Dunedin pour appeler l'ambassade indienne pour savoir ce qu'il est advenu du passeport de ML. En effet nous ne trouvons toujours pas trace sur le site de la poste de l'envoi du document en poste restante à Christchurch contrairement aux papiers d'Alex. Deux tentatives sont nécessaires pour joindre l'ambassade; ML doit insister pour avoir comme réponse "nous ne savons pas où se trouve votre passeport, il faudrait que vous rappeliez en début d'après-midi". Nous quittons ensuite la ville et prenons la route scénique sur les hauteurs de la péninsule et admirons, depuis la voiture, les paysages. Alex en profite pour faire un pèlerinage sur les lieux où il cassa son précédent appareil photo au bout de 4 jours de vacances en 2010. Nous faisons ensuite un premier arrêt pour contempler d'imposantes dunes de sable fin et tenter de deviner les lions de mer au loin sur la plage de Sandfly Bay.
Notre second stop est à la pointe de la péninsule où résident albatros et pingouins bleus. L'endroit étant un temple de mercantilisme, nous ne payons pas les 50 ou 70 dollars pour voir potentiellement les grands volatiles, ni les 5 dollars pour accéder au café et au magasin de souvenirs. Nous nous dirigeons vers la plage située juste avant le centre pour essayer de voir les pinguins bleus, les plus petits pingouins au monde. Nous savons que nos chances sont minces car en milieu de journée la majorité de la colonie est partie à la pêche et les petits restent calfeutrer dans les nids.
En descendant sur la plage nous réalisons que la partie inaccessible est une réserve que les jeunes otaries apprécient particulièrement pour se reposer et échapper à l'agressivité des vieux mâles. Nous restons pas loin de 2 heures à les regarder nager et se prélasser dans l'eau et les rochers. Nous nous dirigeons alors vers le parking lorsque ML s'interroge sur les petites boites en bois éparpillées dans la colline qui longe la plage. Par curiosité, et en pensant qu'il s'agit de pièges contre les furets et rats, ML se penche vers l'entrée d'une des boites et tombe nez à bec avec un représentant de l'espèce des plus petits pingouins au monde: un pingouin bleu qui semble garder le nid. Après cette courte rencontre nous reprenons notre chemin avec pour objectif de trouver une cabine téléphonique pour rappeler l'ambassade indienne. Après cinq minutes sur la route côtière, ML peut plonger quelques instants dans l'ambiance douce et merveilleuse des hotlines indiennes. La bonne nouvelle est que le passeport a été envoyé dans la même enveloppe que celui d'Alex. Nous partons donc chercher un backpacker à Dunedin l'esprit libre. En seconde partie de soirée, i.e. vers 20h, nous sortons boire un verre. Nous passons une soirée sympathique en compagnie de Julia, une zoologiste néozélandaise (amie de Xavier et potentielle référence pour nos démarches administratives en Nouvelle-Zélande) et son ami.
16/04/2013 - Dunedin-Christchurch-Kaikoura
La route s'annonce longue puisque nous avons pour objectif de dormir à Kaikoura pour tenter d'aller voir les baleines demain. Pour diversifier le programme, nous ponctuons le trajet d'un arrêt maritime à Moeraki avec la découverte des boulders, rochers sphériques et alvéolés dont les plus grands mesurent environ 3 mètres de diamètre, puis d'une escapade à l'intérieur des terres à la recherche des "Elephant rocks".
La centaine de kilomètres de détours et recherche de ces dernières s'avère fatigante pour une formation géologique assez décevante. Une pause BK plus tard, nous nous dirigeons vers Christchurch. Arrivés dans cette ville au centre dévasté par le tremblement de terre de février 2011, nous faisons un saut à la poste pour récupérer nos passeports auréolés d'un visa pour l'Inde. Trois heures de route plus tard, nous arrivons à Kaikoura où nous dinons dans une auberge d'un plateau de fruits de mer, d'un pain, et d'une omelette agrémentée de whitebaits (sorte de petits alevins). Niveau finesse culinaire, le poisson frit et le calamar frit sur un plateau de fruits de mer sont probablement discriminants pour le guide Michelin... La Nouvelle-Zélande a vraiment un lien fort avec la Grande-Bretagne...
17/04/2013 - Kaikoura
Un bon petit déjeuner avalé, nous nous dirigeons vers l'office de tourisme pour vérifier que les bateaux sortent bien en mer et réserver nos places. Le départ est prévu pour 12h30; nous tuons donc le temps en allant visiter un à un les magasins de la rue principale. Il y a là de véritables trésors kitsch. Avant de nous diriger vers l'embarcadère, nous déjeunons d'un fish burger dans un bouiboui pour avoir l'estomac plein en cas de mal de mer. Le burger s'avère excellent et nous arrivons confiants et heureux au point de ralliement. Malheureusement pour nous, la mer est a priori trop agitée et la sortie est annulée. Pour ce que nous voyons, la mer ne semble pourtant pas démontée...
Après quelques photos, nous reprenons la route pour Christchurch. Nous trouvons rapidement le YHA, mais sommes contraints de changer nos plans car l'auberge est toujours fermée suite au tremblement de terre de février 2011. Après avoir tourné de longs moments du fait de très nombreuses routes barrées à la circulation, nous trouvons l'auberge où Alex avait séjourné et nous posons là pour les 2 dernières nuits. La Nouvelle-Zélande cela aura été 4 nuits sous tente, 1 nuit en caravane, 9 nuits en auberge de jeunesse, 1 nuit en bateau, 2 nuits en refuge et 9 nuits dans la voiture…
18/04/2013 - Christchurch
Pour notre dernière journée en Nouvelle-Zélande, le programme est simple: rendre la voiture qui a pris plus de 5000 kilomètres au compteur, la traditionnelle session de cartes postales, se promener en ville, faire du net. La voiture est rendue sans encombre. Nous partons tranquillement vers le centre en espérant y trouver un cyber du côté de Re-Start, mini quartier de contenaires autour duquel est sensé renaitre le centre de Christchurch. Nous longeons le centre-ville dévasté et fermé au public avant d'atteindre ce petit univers métallique.
Ne trouvant rien à notre convenance, nous marchons jusqu'à un mall où nous étions passé auparavant. Nous trouvons là nouvelles lunettes de soleil et casquette pour ML ainsi que des cartes postales. La session écriture terminée nous rentrons tranquillement vers l'auberge. En chemin, nous rencontrons Jean-Louis et Patricia eux aussi en congé longue durée. Nous discutons un peu et finissons par partager un verre dans un bar en palettes. Il s'agit d'un bar en plein air dont les murs sont constitués de palettes pour transporter les marchandises. Yves appréciera le concept, Marc pourra confirmer ou infirmer qu'il s'agit de palettes "europe". Au cours de la soirée, nous apprenons que Jean-Louis est luthier et que Patricia est tapissière et qu'ils prévoient de voyager essentiellement en Asie en rayonnant depuis le Sri Lanka, ce qui permet, semble-t-il d'obtenir des prix de vol défiant toutes concurrence. Nous rentrons plus tard que prévu à l'auberge et nous faisons un dernier repas d'agneau néo-zélandais. Les sacs attendront le lendemain matin...
01/04/2013 Wellington - Motueka
Après avoir vérifié une nouvelle fois le plan de la ville nous partons en direction de l'ambassade indienne pour remettre les dossiers pour l'obtention du visa touristique. Le lundi de Pâques, seule l'administration indienne semble être au travail. Nous patientons gentiment devant le bâtiment lorsqu’un représentant de l'état indien nous propose de le suivre jusqu'aux bureaux. Nous patientons dans une salle en écoutant les problèmes d'un ressortissant qui doit faire modifier son passeport du fait d'une erreur sur la date de naissance. Nous regoûtons alors aux charmes de l'accent indien. Une petite session internet et nous nous dirigeons vers l'embarcadère d'où nous prenons le ferry pour l'île Sud. La traversée dure environ 3 heures. Nous profitons du passage dans les fjords pour admirer les paysages. A peine débarqués nous reprenons la voiture en direction de Motueka. Nous y arrivons à la nuit et nous endormons face à la mer.
02/03/2013 Motueka - Takaka
Après avoir profité du lever de soleil nous nous renseignons en prévision de quelques jours de marche sur les sentiers de l'Abel Tasman. Le programme défini pour les trois prochaines journées c'est désormais vers Farewell Spit que nous nous dirigeons. Nous laissons la voiture pour une longue marche sur la bande de sable blanc. Les paysages sont déjà très impressionnants bien que nous ne voyons qu'une partie de cette avancée de près de 27 km dans la Mer de Tasmanie.
Sur le chemin du retour Alex tente sans succès quelques lancers dans un lagon où les cormorans ont vraisemblablement plus de réussite. Nous faisons aussi un stop aux sources Te Waikoropupu Springs ('Pupu Springs') dont la principale constitue la source d'eau douce et cristalline plus importante en Océanie. Quelques courses en prévision de l'Abel Tasman et nous rentrons à l'auberge où Alex prépare des calamars et une poêlée de légumes pendant que ML prend en charge l'organisation des sacs à dos pour les prochains jours.
03/04/2013 au 05/04/2013 Abel Tasman
Jour 1 - Il pleut des cordes si bien que nous décalons notre départ au milieu de matinée. Sur la route en lacets nous nous arrêtons pour ramasser un sac tombé au milieu de la route afin de ne pas gêner la circulation sur cette portion de route étroite. Bonne surprise le sac est rempli de friandises de Pâques, probablement destinés à des enfants, et qui a du tomber d’une voiture ou d’un camping car redescendant vers Takaka. Nous arrivons à Totaranui vers 11h mais patientons jusqu'à midi dans la voiture avant d'envisager de sortir pour entamer notre randonnée. Nous partons finalement peu après midi équipés de nos vêtements de pluie pour une journée essentiellement consacrée au Nord du parc (côte et intérieur des terres). Les premières heures nécessaires pour atteindre Separation Point sont ponctuées d'averses et de vues sur la mer de Tasmanie. ML ne verra malheureusement pas de phoques à l'extrémité Nord du parc. Nous revenons vers la voiture par le Mont Gibbs d'où nous profitons d'une vue panoramique sur le plus petit parc national néo-zélandais et la Golden Bay qui tient son nom de la couleur du sable.
Nous récupérons nos gros sacs à dos et partons pour environ 1h30 de chemins côtiers en direction de notre campement à Waiharakeke bay pour cette première nuit. Nous arrivons à la nuit noire non sans avoir dû chercher notre chemin sur la plage et avancer prudemment sur les sentiers parfois étroits et vertigineux. Sur le sentier, nous croisons notre premier possum perché sur un arbre en bord de plage.
Nous plantons la tente, dinons froid et nous couchons en laissant nos sacs bien fermés sous l'abside. Nous n'avons pas le temps de fermer les yeux que déjà nous entendons quelques froissements de sacs plastiques. Pensant qu'il s'agit seulement de ceux couvrant les chaussures, nous essayons d'effrayer les petits animaux trop curieux en faisant du bruit, donnant quelques coups et en dirigeant nos lampes torches. Ces tentatives étant sans effet, Alex, fidèle à lui-même se fend d'un "il faut dormir maintenant" et trouve les bras de Morphée. ML continue à veiller et guetter tout nouveau bruit suspect jusqu'à ce que la vision d'un petit rongeur grimper sur la tente à la lumière de la lune ne la fasse rallumer sa lampe, puis tenter de dormir tête-bêche. Cette option ne l'aidera pas davantage à trouver le sommeil car à peine tournée elle se retrouve nez-à-nez avec un autre petit rongeur. La nuit sera longue...
Jour 2 - Nous émergeons après une trop courte nuit. Tout en préparant le petit déjeuner et pliant le camp -i.e. séparant la nourriture ayant reçu la visite des souris (muesli, pain, biscuits destinés à la poubelle avant même que nous ayons pu y goûter) du reste- nous avons la visite de drôles d'oiseaux (entre le kiwi et la poule). Nous quittons rapidement les lieux pour nous assurer de pouvoir passer les deux passages délicats à marée basse et ne pas nous retrouver bloqués. Après un peu plus d'une heure d'effort nous arrivons en face du refuge d’Awaroa et déchaussons pour traverser la petite baie. Nous passons ensuite non loin de lodges avec piste d'aviation privée. Le deuxième passage à guet se résume à la traversée d'un torrent, l'eau nous arrivant aux genoux.
Avant d'arriver à Anchorage, nous n'échapperons pas au détour pour cause de marée haute à la sortie de Torrent Bay. Le chemin se retrouve donc rallongé de quelques kilomètres et de plus d'une heure. Nous atteignons le camp à la nuit tombante et n'avons plus ni l'envie, ni le courage de nous baigner. Nous dinons à la lumières des lampes frontales en discutant avec un Breton originaire d'une commune proche de Josselin. Ce dernier, après avoir travaillé en intérim a tout lâché pour partir avec un "Work & Travel" visa et profite de ses temps libres pour sillonner le pays et les nombreux circuits de randonnée. Cela fait plaisir de voir que tous les Frenchies ne se cantonnent pas à rester vivoter dans une auberge de Wellington ou d'ailleurs entre sessions de ménage et soirées alcoolisées.
Jour 3 - La nuit a été plutôt calme malgré la classe de préadolescents en séjour découverte qui campait à côté. Les rongeurs, eux non plus ne nous ont pas dérangés. La surprise ce matin concerne l'état de la tente: bien que la pluie ne se soit pas invitée, la toile est complètement trempée. Nous la plions néanmoins car nous avons un impératif water taxi à 13h et décidons que nous la ferons sécher tout en attendant le bateau sur la plage. Nous passons le long de criques et de plage de sable fin et finissons par arriver à Marahau où nous devons récupérer le bateau.
06/04/2013 Kaikoura - Arthur's Pass
Dès que nous nous levons, nous comprenons que ce ne sera probablement pas aujourd'hui que nous verrons des baleines. Nous passons outre le temps capricieux et allons nous renseigner quant à d'éventuelles sorties en mer. On nous indique alors que 2 sorties ont déjà été annulées et que depuis quelques jours il est difficile de repérer les cétacés. Nous changeons donc notre programme et repoussons cette activité à la fin de notre séjour. Nous prenons la route pour Arthur's Pass. Sur le chemin deux stops s'imposent à nous. En longeant la côte, à la sortie de Kaikoura une colonie d’ours de mer se laisse photographier et approcher. Soudain Alex est interpelé par un autre touriste - "Buddy! Watch behind you!" - alors qu’il s’apprêtait à marcher sur l'un des animaux! Et oui, les rochers sont parfois vivants en Nouvelle-Zélande !
Nous nous arrêtons de nouveau quelques kilomètres plus loin lorsque ML repère quelques mouvements suspects sur les flots. Nous restons alors de longues minutes à tenter de photographier un véritable ballet aquatique de dauphins. Ceux-ci semblent s'amuser à jaillir hors de l'eau de façon synchronisée et replonger avant de réapparaitre de nouveau. Nous longeons le Pacifique -sans le voir de manière continue- jusqu'à Christchurch puis nous nous dirigeons vers l'intérieur des terres. Les paysages nous font penser à la Patagonie, le gigantisme, l'aspect tragique et dramatique en moins, les lignes électriques en plus. Lorsque nous arrivons à destination, le Department Of Conservation (DOC) est fermé et c'est donc auprès de l'auberge que nous nous renseignons pour une randonnée le lendemain. Ce sera donc "Avalanche Peak".
07/04/2013 Arthur's Pass - Franz Joseph
Avant de débuter la randonnée, nous nous enquérons des conseils du DOC et des prévisions météo. La première partie de la montée est difficile et peu agréable. Pour ML elle se résume presque à une séance d'escalade sur blocs. La seconde partie, c'est à dire une fois sortis des sous-bois, continue à présenter une pente importante mais sur un chemin de crête et permet donc de profiter de vues panoramiques. Alex laissera ML atteindre seule le pic tout au bout du chemin et l'attendra à l'abri de la foule d'Allemands quelques mètres plus bas. Pour le retour nous empruntons un autre sentier à la pente plus douce et donnant d'autres perspectives sur une vallée aperçue depuis le sommet. Au final la randonnée de 5 heures supposée être une des plus belles de la région ne nous a pas beaucoup impressionné sinon par la difficulté de la première partie de l’ascension.
Nous partons ensuite en direction des glaciers de la côte Ouest. La pause à Hokitika ne nous permettra de voir que deux galeries-magasins touristiques; nous sommes dimanche et les galeries où les plus belles pièces en jade sont exposées sont fermées. Nous arrivons tard à Franz-Joseph un village créé de toute pièce pour accueillir les flots de touristes venus visiter le glacier du même nom. Nous découvrons avec dépit qu’il y a des caméras de surveillance dans toutes les rues et que le parking nocturne n’est pas autorisé sur les emplacements où nous envisagions de passer la nuit. Nous ressortons donc du village et repartons quelques 20 kilomètres en arrière pour finalement nous arrêter sur une aire de pique-nique au bord d’un lac où le camping n’est certes pas autorisé mais où un camping car a d’ores et déjà élu domicile. Nous avons la visite de pêcheurs nocturnes partis en barque à la lumière de torches électriques. Pour le reste, la nuit est calme et sans encombre.
08/04/2013 Franz Joseph - Kinloch
Nous sommes les premiers à arriver au pied du glacier. Nous évitons donc les cars de touristes et la foule qui les accompagne. Nous marchons jusqu'à ce que les cordons de sécurité nous empêchent d'aller plus loin. Après quelques minutes face à la rain forest qui borde le glacier dont nous ne voyons qu'une partie, nous nous retrouvons face à face avec un chamois venu se désaltérer à l’eau du glacier avant que n’arrive la vague de touristes. Nous allons ensuite prendre un petit déjeuner anglais sur les bords de lac Matheson en contemplant les monts Cook et Tasman.
En route pour Queenstown via Haast Pass, nous faisons un rapide stop au Fox Glacier. Là encore, la comparaison avec les glaciers et paysages de Patagonie est difficilement supportée.
Arrivés à Queenstown en fin d'après-midi, nous avons tout juste le temps de planifier notre prochain trek: Routeburn couplé avec la Greenstone. Nous parvenons à réserver sur internet notre couchage dans le premier gite mais pour les 2 autres, nous n’avons pas cette possibilité, l’office du tourisme ne peut pas nous aider et le DOC est fermé. Nous aviserons donc lorsque nous rencontrerons les gardes-forestiers. Nous quittons Queenstown dans la soirée et faisons donc la route de nuit sur les bords du lac Wakatipu pour rejoindre l'auberge réservée quelques heures plus tôt à Kinloch. Bilan du trajet: Alex 2, opossums 0.
09/04/2013 au 12/04/2013 Routeburn Track - Milford Sound - Greenstone Track
Jour 1 - Arrivés vers 21h la veille, nous n'avons pas eu l'occasion de rencontrer les patrons et nous accorder sur une heure de dépose au départ de la randonnée. Alors qu'Alex termine son sac, ML revient avec une proposition: entrecouper les 3 jours de marche avec une nuit sur un bateau à Milford Sound plus du kayak et le transport depuis la fin de la Routeburn et vers le départ de la Greenstone. Nous trouvons l'option alléchante et acceptons la proposition. Après une grosse dizaine de kilomètres sur une route non pavée, nous voilà au départ de la Routeburn. Le sac d'Alex s'alourdit encore puisque le patron de l'auberge nous offre 2 énormes cookies. Nous débutons la randonnée dans la fraicheur matinale. Nous montons tranquillement sur un sentier bien entretenu et logeons un torrent à l'eau cristalline qui a sculpté la roche et formé quelques bassins où la couleur de l'eau est une véritable invitation à la baignade. La longue journée qui nous attend ne nous permet pas de nous attarder plus longtemps que pour quelques photos. Nous poursuivons la montée en contemplant la vue sur la vallée. Nous faisons notre pause devant une cascade et une vue imprenable avant de passer le col et changer de parc national (passage du parc Aspiring au parc du Fjordland). De forêts épaisses, nous passons à une végétation plus basse. Une dernière petite montée et nous voici à flanc de montagne, surplombant la rivière Hollyford qu'on voit se jeter dans la mer de Tasmanie quelques dizaines de kilomètres plus loin. Nous atteignons le refuge MacHenzie après une petite descente qui nous fait passer au dessus du lac du même nom. Après avoir écouté le responsable du refuge nous présenter le projet de ré-introduction d'espèces d'oiseaux endémiques et rappeler les règles de sécurité, il est l'heure de rejoindre les pénates.
Jour 2 - La seconde journée de randonnée est aussi belle que la première et le chemin étant plus facile nous atteignons rapidement le Divide, où nous attendons le bus qui nous emmène à Milford Sound en début d’après-midi.
Sur la route qui rejoint Te Anau à Milford Sound, le bus fera quelques arrêts pour permettre à ceux qui le souhaitent de découvrir une cascade ou prendre des photos des montagnes nous entourant. Après avoir traversé un tunnel creusé à la force d'hommes et l'aide de quelques explosifs nous atteignons Milford Sound. Nous retirons rapidement nos cartes d'embarquement et montons sur le Wanderer, un deux-mats avec une trentaine de couchage, après quelques minutes d'attente. Les règles de sécurité et le programme sont présentés par les membres d'équipage tandis que le bateau quitte le quai. Une soupe de légume est servie pour le goûter vers 16h30 avant que nous montions dans les kayaks pour une grosse heure sur les flots sombres et froids du fjord. Comme quelques passagers téméraires, ML terminera la séance aquatique par un saut dans le sound depuis le second pont. Le diner est servi peu après. Nous proposons à Pat, sexagénaire Anglaise exilée au Canada depuis quelques dizaines d'années de se joindre à nous pour le repas. Elle nous raconte qu'elle a vendu la plupart de ses biens pour voyager autour du monde en travaillant et logeant chez l'habitant. Nous la laissons à une partie de scrabble et allons nous coucher.
Jour 3 - Un petit-déjeuner copieux nous attend lorsque nous nous levons. Tout en voguant sur le fjord, nous prenons des forces car la journée de marche s'annonce des plus pluvieuses. Au grand regret de ML nous ne verrons pas de pingouins ici. Seuls quelques phoques se prélassant sur des rochers ont la gentillesse de se montrer. De retour au port, nous regagnons le bus qui nous dépose au Divide 30 minutes plus tard en fin de matinée. Après discussions avec un garde forestier quant aux conditions météo et aux distances entre les refuges, nous optons pour la Greenstone Track. Nous atteignons rapidement la Howden hut et décidons que nous pousserons jusqu'à la Greenstone hut quelque 6 heures de marche plus loin. Nous progressons sous une pluie légère mais incessante qui fait ressortir la couleur verte des pierres du sentier.
Nous croisons quelques randonneurs accompagnés de guides avant d'atteindre la McKellar hut où le garde en charge du refuge nous indique que si nous marchons d'un bon pas, nous avons juste le temps d'arriver à la Greenstone hut avant la nuit. Nous espérons que son estimation est pessimiste mais ne nous attardons pas et reprenons notre marche. De longues heures de marche sans pause plus tard, la nuit se fait déjà sentir lorsque nous lisons sur un des rares panneaux d'indications "Greenstone hut 1h-2h". Nous marchons à une allure soutenue dans les sous-bois devenus bien sombres tout en essayant d'éviter les pièges du sentier aussi détrempé que nous. L'orage éclate quelques minutes avant que nous atteignons le refuge. Nous préparons la soupe après avoir déposé nos chaussures lourdes d'eau près du poêle et étendu nos vêtements dans l'espoir que tout aura un peu séché le lendemain. La journée aura été longue et le temps ne nous aura malheureusement pas laissé jouir des paysages de la vallée.
Jour 4 - Sans trop de surprise, les vêtements de pluie sont secs à notre réveil. Ce n'est pas le cas des chaussures pourtant Goretex. Pour se protéger, ML optera pour 2 sacs plastique en doublure; Alex renfile les chaussettes encore bien humides pour continuer le bain de pieds débuté la veille. Aujourd'hui le soleil est de la partie et nous enfilons en à peine 3h30 les kilomètres qui nous séparent de la fin officielle de la randonnée. Une petite collation et nous reprenons la marche pour boucler la douzaine de bornes qu'il reste jusqu'à la voiture. Pour gagner du temps, Alex part devant pendant que ML poursuit à son rythme et a pour mission de demander à d'éventuels véhicules de nous prendre en stop. Alex a déjà fait quelques kilomètres quand un campervan s'arrête à sa hauteur. Un couple d'Allemands croisé au refuge hier nous ramène donc jusqu'au YHA où nous prenons une douche salvatrice avant de reprendre la route vers Queenstown. Nous passons le reste de l'après-midi sur le net. Puis prenons nos quartiers pour la nuit dans la voiture sur les bords du lac Wakatipu.
13/04/2013 - Lac Wakatipu - Te Anau - Waipapa Point
Nous quittons les bords du lac Wakatipu en direction de la ville principale du Fjordland Te Anau.
Un peu plus de 2 heures plus tard nous nous installons pour une session internet dans l'espoir de trouver quelques personnes de connecter sur skype et rechercher un campervan pour la première partie roadtrip de notre séjour australien. Nous déjeunons ensuite sur les bords du lac Te Anau d'où partent 2 des Great Walks: la Kepler et la Milford. Nous reprenons ensuite la route en direction des Catlins via une première route scénique qui nous mène jusqu'à Invercargill. Alex est déçu des paysages car nous roulons à travers petite montagnes et plaines cultivées et ne longeons pas de fjords comme espéré. ML profite pour sa part d'un petit somme pour terminer de récupérer après la Routeburn et la Greenstone. Elle se réveille à temps pour découvrir Invercargill qui n'a rien à envier aux villes neuves américaines: des stations essences, des fastfoods, une rue principale, et des zones industrielles/artisanales étendues sur plusieurs kilomètres. Nous continuons donc sans nous arrêter -et sans regret- vers les Catlins. Nous stoppons au crépuscule à Waipapa Point et commençons une nuit dans la voiture jusqu'à ce que quelques rongeurs décident de visiter une nouvelle fois le coffre. Alex se lève pour voir les dégâts. Le pain aux céréales et les biscuits sont abandonnés à l'extérieur pour la nuit.
14/04/2013 - Les Catlins
La journée débute par une petite promenade sur la plage pour admirer la côte et voir quelques otaries à fourrure. Nous nous sommes réveillés trop tôt pour certaines qui squattent quelques creux dans les dunes. Nous faisons donc quelques photos des spécimens tout en prenant soin de ne pas les tirer de leur sommeil et nous exposer à leur mécontentement.
Nous reprenons ensuite la route et après un stop petit déjeuner aux tarifs parisiens et à la carte mensongère (comment se targuer de faire son propre pain et n'utiliser que des produits locaux et servir confitures et beurre en portions individuelles de cantine?), prenons la direction de Curio Bay et Nugget Point. A défaut de pingouins bleus et de dauphins, nous avons droit à quelques surfeurs à Porpoise Bay. A Curio Bay nous voyons des arbres fossilisés datant de l'ère jurassique.
A Nugget Point la chance nous sourit et nous voyons sortir de l'eau 3 pingouins aux yeux jaunes et quelques autres un peu plus loin sur la plage. Ce sont les pingouins les plus difficiles à apercevoir car très craintifs. De plus ils ne reviennent dans leur gite pour nourrir leurs petits qu’au coucher du soleil après une longue journée de pêche à plusieurs kilomètres des côtes. Il est 15h30 lorsque nous les apercevons depuis notre abri sur la plage mais il est vrai que la luminosité ambiante pourrait laisser à penser que c’est déjà le crépuscule.
Nous traversons ensuite les Catlins sans nous arrêter pour une marche car nos chaussures sont encore quelque peu humides... Nous profitons donc des paysages depuis la voiture et lors de quelques stops "belvédères".
Nous passons la nuit face au Pacifique non loin de Brighton.
15/04/2013 - Péninsule d'Otago - Dunedin
Aujourd'hui nous partons à la découverte de la péninsule d'Otago. Nous faisons néanmoins un passage à Dunedin pour appeler l'ambassade indienne pour savoir ce qu'il est advenu du passeport de ML. En effet nous ne trouvons toujours pas trace sur le site de la poste de l'envoi du document en poste restante à Christchurch contrairement aux papiers d'Alex. Deux tentatives sont nécessaires pour joindre l'ambassade; ML doit insister pour avoir comme réponse "nous ne savons pas où se trouve votre passeport, il faudrait que vous rappeliez en début d'après-midi". Nous quittons ensuite la ville et prenons la route scénique sur les hauteurs de la péninsule et admirons, depuis la voiture, les paysages. Alex en profite pour faire un pèlerinage sur les lieux où il cassa son précédent appareil photo au bout de 4 jours de vacances en 2010. Nous faisons ensuite un premier arrêt pour contempler d'imposantes dunes de sable fin et tenter de deviner les lions de mer au loin sur la plage de Sandfly Bay.
Notre second stop est à la pointe de la péninsule où résident albatros et pingouins bleus. L'endroit étant un temple de mercantilisme, nous ne payons pas les 50 ou 70 dollars pour voir potentiellement les grands volatiles, ni les 5 dollars pour accéder au café et au magasin de souvenirs. Nous nous dirigeons vers la plage située juste avant le centre pour essayer de voir les pinguins bleus, les plus petits pingouins au monde. Nous savons que nos chances sont minces car en milieu de journée la majorité de la colonie est partie à la pêche et les petits restent calfeutrer dans les nids.
En descendant sur la plage nous réalisons que la partie inaccessible est une réserve que les jeunes otaries apprécient particulièrement pour se reposer et échapper à l'agressivité des vieux mâles. Nous restons pas loin de 2 heures à les regarder nager et se prélasser dans l'eau et les rochers. Nous nous dirigeons alors vers le parking lorsque ML s'interroge sur les petites boites en bois éparpillées dans la colline qui longe la plage. Par curiosité, et en pensant qu'il s'agit de pièges contre les furets et rats, ML se penche vers l'entrée d'une des boites et tombe nez à bec avec un représentant de l'espèce des plus petits pingouins au monde: un pingouin bleu qui semble garder le nid. Après cette courte rencontre nous reprenons notre chemin avec pour objectif de trouver une cabine téléphonique pour rappeler l'ambassade indienne. Après cinq minutes sur la route côtière, ML peut plonger quelques instants dans l'ambiance douce et merveilleuse des hotlines indiennes. La bonne nouvelle est que le passeport a été envoyé dans la même enveloppe que celui d'Alex. Nous partons donc chercher un backpacker à Dunedin l'esprit libre. En seconde partie de soirée, i.e. vers 20h, nous sortons boire un verre. Nous passons une soirée sympathique en compagnie de Julia, une zoologiste néozélandaise (amie de Xavier et potentielle référence pour nos démarches administratives en Nouvelle-Zélande) et son ami.
16/04/2013 - Dunedin-Christchurch-Kaikoura
La route s'annonce longue puisque nous avons pour objectif de dormir à Kaikoura pour tenter d'aller voir les baleines demain. Pour diversifier le programme, nous ponctuons le trajet d'un arrêt maritime à Moeraki avec la découverte des boulders, rochers sphériques et alvéolés dont les plus grands mesurent environ 3 mètres de diamètre, puis d'une escapade à l'intérieur des terres à la recherche des "Elephant rocks".
La centaine de kilomètres de détours et recherche de ces dernières s'avère fatigante pour une formation géologique assez décevante. Une pause BK plus tard, nous nous dirigeons vers Christchurch. Arrivés dans cette ville au centre dévasté par le tremblement de terre de février 2011, nous faisons un saut à la poste pour récupérer nos passeports auréolés d'un visa pour l'Inde. Trois heures de route plus tard, nous arrivons à Kaikoura où nous dinons dans une auberge d'un plateau de fruits de mer, d'un pain, et d'une omelette agrémentée de whitebaits (sorte de petits alevins). Niveau finesse culinaire, le poisson frit et le calamar frit sur un plateau de fruits de mer sont probablement discriminants pour le guide Michelin... La Nouvelle-Zélande a vraiment un lien fort avec la Grande-Bretagne...
17/04/2013 - Kaikoura
Un bon petit déjeuner avalé, nous nous dirigeons vers l'office de tourisme pour vérifier que les bateaux sortent bien en mer et réserver nos places. Le départ est prévu pour 12h30; nous tuons donc le temps en allant visiter un à un les magasins de la rue principale. Il y a là de véritables trésors kitsch. Avant de nous diriger vers l'embarcadère, nous déjeunons d'un fish burger dans un bouiboui pour avoir l'estomac plein en cas de mal de mer. Le burger s'avère excellent et nous arrivons confiants et heureux au point de ralliement. Malheureusement pour nous, la mer est a priori trop agitée et la sortie est annulée. Pour ce que nous voyons, la mer ne semble pourtant pas démontée...
Après quelques photos, nous reprenons la route pour Christchurch. Nous trouvons rapidement le YHA, mais sommes contraints de changer nos plans car l'auberge est toujours fermée suite au tremblement de terre de février 2011. Après avoir tourné de longs moments du fait de très nombreuses routes barrées à la circulation, nous trouvons l'auberge où Alex avait séjourné et nous posons là pour les 2 dernières nuits. La Nouvelle-Zélande cela aura été 4 nuits sous tente, 1 nuit en caravane, 9 nuits en auberge de jeunesse, 1 nuit en bateau, 2 nuits en refuge et 9 nuits dans la voiture…
18/04/2013 - Christchurch
Pour notre dernière journée en Nouvelle-Zélande, le programme est simple: rendre la voiture qui a pris plus de 5000 kilomètres au compteur, la traditionnelle session de cartes postales, se promener en ville, faire du net. La voiture est rendue sans encombre. Nous partons tranquillement vers le centre en espérant y trouver un cyber du côté de Re-Start, mini quartier de contenaires autour duquel est sensé renaitre le centre de Christchurch. Nous longeons le centre-ville dévasté et fermé au public avant d'atteindre ce petit univers métallique.
Ne trouvant rien à notre convenance, nous marchons jusqu'à un mall où nous étions passé auparavant. Nous trouvons là nouvelles lunettes de soleil et casquette pour ML ainsi que des cartes postales. La session écriture terminée nous rentrons tranquillement vers l'auberge. En chemin, nous rencontrons Jean-Louis et Patricia eux aussi en congé longue durée. Nous discutons un peu et finissons par partager un verre dans un bar en palettes. Il s'agit d'un bar en plein air dont les murs sont constitués de palettes pour transporter les marchandises. Yves appréciera le concept, Marc pourra confirmer ou infirmer qu'il s'agit de palettes "europe". Au cours de la soirée, nous apprenons que Jean-Louis est luthier et que Patricia est tapissière et qu'ils prévoient de voyager essentiellement en Asie en rayonnant depuis le Sri Lanka, ce qui permet, semble-t-il d'obtenir des prix de vol défiant toutes concurrence. Nous rentrons plus tard que prévu à l'auberge et nous faisons un dernier repas d'agneau néo-zélandais. Les sacs attendront le lendemain matin...
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