Pas de nouvelle de l’assurance lorsque nous nous levons. Nous devons impérativement savoir si nous devons rentrer ou non car le bus part aujourd’hui à 16h. Nous commençons donc la journée par un mail de relance à l’assurance. Ensuite bonne surprise, Lyse et Hugues, les amis rencontrés pendant l’excursion au Salar de Uyuni sont également de passage à El Calafate et viennent nous rendre visite à l’auberge de jeunesse. Ils remontent par le Chili en passant par la careterra australe et nous proposent de profiter de leur 4x4 de location. Nous aimerions bien remonter avec eux mais nous sommes toujours bloqués sans réponse de l’assurance. De plus nous souhaiterions visiter les sites du Perito Moreno et du mont Fitz Roy avant de repartir si nous en avons l’occasion. A midi nous appelons l’assurance en leur posant un ultimatum à 15h pour nous donner une réponse définitive. Dépités par l’aspect kafkaïen de la situation, nous allons nous remonter le moral une nouvelle fois devant un plat du jour d’agneau de Patagonie. 15h arrivant, pas de nouvelles de l’assurance, nous les appelons. Cette fois c’est Sune qui est en charge du dossier. Il nous conseille de rentrer et nous informera par SMS de la date retenue pour la chirurgie. Nous n’aurons en effet pas accès à internet pendant les prochaines 24h de bus. C’est donc 30 minutes avant le départ du bus que nous apprenons qu’il nous faut rentrer à Esquel sans avoir vu le Perito Moreno ni le Fitz Roy. La déception est grande mais nous sommes également soulagés qu’Alex puisse enfin être opéré. Nous reviendrons quand il pourra à nouveau marcher après l’opération. Et petite victoire, nous avons également obtenu de l’assurance qu’ils prennent en charge 2 nuits d’hôtel après la chirurgie (car nous supposons que le camping ne sera plus trop indiqué en les circonstances).
Dans le bus nous retrouvons 2 Français que nous avions déjà croisés à Ushuaïa. Ils travaillent chez HP et ont 15 semaines de vacances par an. Ca laisse songeur…
Dans le bus nous retrouvons 2 Français que nous avions déjà croisés à Ushuaïa. Ils travaillent chez HP et ont 15 semaines de vacances par an. Ca laisse songeur…
06/02/2013 - Retour à Esquel
Réveil en douceur pour Alex qui subit à chaque arrêt les effluves de cigarettes des chauffeurs et passagers qui s´en grillent une petite (ou 2) à Rio Galleros, Comodor Rivadavia et Sarmiento.
Les efforts linguistiques d'Alex étant infructueux, ML fait la traductrice et demande à ce qu'un film soit diffusé. La requête n´aboutit pas immédiatement car nous avons perdu de la main d´oeuvre sur la route.
La veille au soir, nous avons eu le droit à la nième diffusion de ce film qui a marqué l ´histoire du cinéma et de la production made in France (puisqu´il s´agit d´un carton international) : Taken… Nous n´avions pas eu le droit de voir la fin d´une comédie avec Cameron Diaz, ni du film pseudo futuriste post patriot act ou une intelligence artificielle veut décapiter le pouvoir américain. Ce matin nous avons droit à “Source Code” puis “The Eagle”. Si vous ne les avez pas vus, n´en faites pas un drame.Arrivés à Esquel nous nous posons le temps d`un soda et de vérifier nos e-mails. Plus justement nous nous assurons que nos meilleurs amis ne nous ont toujours pas répondu avant de leur passer un appel. Avec le professionnalisme qu´on leur connait, nous ne sommes donc pas surpris de ne pas avoir de message et nous dirigeons vers le premier locutorio. Quelques minutes de conversation et nous arrivons à obtenir une information suppementaire aux résultats habituels ("désolé... entièrement d´accord... on vous tient au courant") : l´opération n´a pas pu être programmée du fait d´un problème de pré-paiement.
Nous avons donc fait 24 heures de bus en vain. Remontés par ces nouveaux déboires, nous mettons à profit une session internet pour déposer une nouvelle plainte sur le site de la maison mère avant une petite séance skype qui permet de se changer un peu les idées. Nous rentrons en taxi au camping La Collina où nous retrouvons notre emplacement.
Les efforts linguistiques d'Alex étant infructueux, ML fait la traductrice et demande à ce qu'un film soit diffusé. La requête n´aboutit pas immédiatement car nous avons perdu de la main d´oeuvre sur la route.
La veille au soir, nous avons eu le droit à la nième diffusion de ce film qui a marqué l ´histoire du cinéma et de la production made in France (puisqu´il s´agit d´un carton international) : Taken… Nous n´avions pas eu le droit de voir la fin d´une comédie avec Cameron Diaz, ni du film pseudo futuriste post patriot act ou une intelligence artificielle veut décapiter le pouvoir américain. Ce matin nous avons droit à “Source Code” puis “The Eagle”. Si vous ne les avez pas vus, n´en faites pas un drame.Arrivés à Esquel nous nous posons le temps d`un soda et de vérifier nos e-mails. Plus justement nous nous assurons que nos meilleurs amis ne nous ont toujours pas répondu avant de leur passer un appel. Avec le professionnalisme qu´on leur connait, nous ne sommes donc pas surpris de ne pas avoir de message et nous dirigeons vers le premier locutorio. Quelques minutes de conversation et nous arrivons à obtenir une information suppementaire aux résultats habituels ("désolé... entièrement d´accord... on vous tient au courant") : l´opération n´a pas pu être programmée du fait d´un problème de pré-paiement.
Nous avons donc fait 24 heures de bus en vain. Remontés par ces nouveaux déboires, nous mettons à profit une session internet pour déposer une nouvelle plainte sur le site de la maison mère avant une petite séance skype qui permet de se changer un peu les idées. Nous rentrons en taxi au camping La Collina où nous retrouvons notre emplacement.
07/02/2013 - Esquel
Motivés comme rarement (i.e. totalement dépités et usés de nous battre contre l´assurance), nous optons pour une journée relaxe: un ou deux mails à destination de nos meilleurs amis, préparation de la mise à jour du carnet de voyage, pause glace.
En prévision des longues journées d´attente, nous passons par la bibliothèque municipale en espérant y trouver quelques livres dans la langue de Molière ou dans celle de Shakespeare. Quelle joie pour ML lorsqu´elle découvre les 4 livres en anglais (romans et bouquins sur la Patagonie)! Malheureusement, il ne nous sera pas possible d´emprunter ces ouvrages dans la mesure où nous ne sommes pas résidents permanents (et pourtant l'assurance y met du sien...). Nous sortons donc bredouilles de la bibliothèque qui nous a semblé bien achalandée.
En prévision des longues journées d´attente, nous passons par la bibliothèque municipale en espérant y trouver quelques livres dans la langue de Molière ou dans celle de Shakespeare. Quelle joie pour ML lorsqu´elle découvre les 4 livres en anglais (romans et bouquins sur la Patagonie)! Malheureusement, il ne nous sera pas possible d´emprunter ces ouvrages dans la mesure où nous ne sommes pas résidents permanents (et pourtant l'assurance y met du sien...). Nous sortons donc bredouilles de la bibliothèque qui nous a semblé bien achalandée.
08/02/2013 - Esquel
La visite pré-chirurgicale et l´opération n´étant toujours pas pour aujourd´hui, nous décidons néanmoins de faire un peu de tourisme médical pour palier les insuffisances chroniques de l´assurance. Au programme de ce tour, vous trouverez la clinique Los Alerces, l´hôpital d´Esquel, différents Locutorio (guides disponibles en français, allemand, anglais et espagnol - départ le matin du camping La Colina du lundi au vendredi - en option possibilité d´un stop au centre d´IRM et dans d´autres cliniques de la ville). Vous trouverez plus d´informations dans le focus "Une journée type à Esquel".
Lors de notre premier passage à la clinique nous apprenons que pour que le rendez-vous soit pris, il est nécessaire que le paiement soit effectué. Or l´assurance a proposé un transfert international qui nécessitera environ 15 jours du fait des 2 journées fériées de la semaine prochaine (Carnaval). Ce délai étant tout à fait inacceptable nous suggérons fortement que les partenaires argentins de l´assurance effectuent le paiement pour accélérer le processus. Malgré plusieurs appels et mails, nous restons sans réponse définitive de l´assurance quant à la date d´intervention et la problématique remboursement des surcoûts. Un passage par la clinique permet à ML d’obtenir la date de l´intervention qui est fixée au 14 février. Les examens pré-chirurgicaux auront lieu le 13 et pour se faire ML doit retraverser la ville pour chercher les ordonnances (prise de sang et ECG) au cabinet du Dr Bourimborde, le fameux traumatologue d’Esquel. En réponse à ses questions quant à l’après chirurgie et une éventuelle rééducation, le médecin est catégorique “La récupération, c’est dans la tête donc pas besoin de kinésithérapie”. Deux ordonnances et une bise plus tard (et oui, maintenant ML fait la bise au chirurgien), ML rejoint Alex sur la place San Martin car ce soir nous allons au cinéma! L´auditorium a reçu la pellicule du dernier navet de Tom Cruise "Jack Reacher"-,
Avant de se coucher, Alex envoie un dernier mail un tant soit peu ironique à l´assurance en demandant la confirmation de la chirurgie et le mail promis pour les aspects financiers. Notre vie avec l'assurance du matin au soir et du soir au matin!
Exclusivité : Esquel - la journée type de 2 Frenchies
Le réveil est en général assez matinal soit du fait d´une alarme soit du fait de quelques volatiles qui appellent un certain “Léon” dès que le soleil se lève. - Il semblerait que Léon parte de bonne heure le matin et rentre peu avant 23h- L´empilement de nos sacs dans l´abside de la tente rend la sortie parfois un peu délicate, néanmoins pas d´accident à déplorer jusqu´ici.
Un passage douche, un rangement du campement rapide, une vérification de petits sacs à dos et nous partons pour le centre.
En route notre première étape est la boulangerie où ML choisit son pain pour le petit déjeuner. A présent toutes ou presque toutes les vendeuses nous connaissent et lorsque nous hésitons entre 2 types de pain, nous avons droit à des échantillons gratuits (pan de queso (pain au fromage), palmitos, feuilleté à la crème…). Cette petite précision a pour seul but de rendre jaloux un Cessonnais.
Après cette étape obligée, nous coupons l´avenue Alvear en évitant de nous faire écraser par les jeunes au volant de 4x4 ou les vieux les mains crispées sur leur volant mais qui ont pour point commun de ne jamais céder le passage aux piétons. Au bout de quelques blocs (l´urbanisme d´Esquel n´a rien à envier à la grande majorité des villes américaines) nous atteignons le centre et plus précisément le locutorio d´où nous envoyons nos premiers mails à l´assurance et échangeons par téléphone avec Peter, Stig, Soren, Lisa, Lea, Marie-Louise, Brunella, Sune, Anja, Hassan, Andreas, Nicholas, Ann-Kristin, Sophia, Julie, Matild (et toute la fine équipe de notre assureur préféré).
Nous profitons de l´endroit pour relever nos mails, surfer un peu, parfois nous remonter le moral avec un peu de musique.
Nous partons ensuite en direction de La Anonima, supermarché où nous faisons un premier passage en fin de matinée pour acheter de quoi nous sustenter. Le menu du midi hésite souvent entre pâté de saumon, morceaux de maquereau, fromage, tomates, concombre, pain, yaourt. En fonction de l´occupation de la place San Martin, nous prenons possession de tel ou tel banc à la simple condition que celui-ci soit quelque peu ombragé.
A de rares occasions nous profitons d´une glace (qui ne valent malheureusement pas celles de Buenos Aires) pour faire un arrêt wifi sur le chemin et décider de notre première destination de l’après-midi. La liste de choix est exhaustive : hôpital, clinique, terminal terrestre pour vérifier les horaires de bus, office du tourisme pour des idées activités, puis cyber /locutorio pour mettre à jour le blog, trier des potos, renvoyer un scud à l´assurance.
Lorsque nous sommes fatigués d´être devant un écran, nous allons faire nos courses pour le soir toujours à La Anonima: légumes, fruits, viande pour le barbecue, yaourts et parfois pour l´apéro un jus de pamplemousse, à de plus rares occasions une Quilmès et quelques olives. Souvent nous y croisons Pierre, ce septuagénaire breton qui vient passer l’hiver à Esquel pour profiter des 16h de jour quotidiennes. Il nous divertit avec ses considérations sur l’organisation de la société, le trou dans la couche d’ozone, la suprématie de l’Esperanto et le retour du Français comme langue mondiale dans quelques années.
Les courses achevées, chargés d´un ou deux sacs, nous prenons la direction du camping et faisons un arrêt à la boulangerie pour quelques pains de queso (pour l´apéro) et un peu de pain francès (pour le fromage ou le petit déjeuner du lendemain).
De retour au camping, Alex ramasse un peu de bois sec et prépare le barbecue alors que ML prend en charge jus de fruit et olives. Le temps de cuire la viande est consacré à l´apéritif et à un nième relevé des e-mails ; au camping nous avons lumière, prise électrique, barbecue et wifi! Le repas terminé, la vaisselle est faite et les poubelles éloignées en prévention des bêtes qui pourraient rôder et réveiller ML en pleine nuit (qu’Alex réconforte, dans ces cas là par un "faut dormir maintenant").
La nuit tombe, Léon est rentré, et les 2 Bretons peuvent se reposer pour attaquer une nouvelle journée à Esquel.
09/02/2013 au 12/02/2013 – Un long week-end à Esquel
Nous profitons d'un week-end de 4 jours à Esquel. En effet lundi et mardi sont fériés car c'est carnaval. Renseignements pris auprès de l'office du tourisme, c'est officiel, il ne se passe rien à Esquel pendant 4 jours. En revanche tous les commerces et nos habituels lieux de vie (cyber, locutorio, supermarché) fonctionnent en horaires réduits et n'ouvrent que de 17h à 22h. Ah oui, et pour la première fois depuis que nous sommes en Argentine, il pleut et il vente... Nous avons ainsi pu nous assurer que la tente était bien étanche et résistante au vent contrairement à certains infortunés dans le camping. Sinon, même train-train que d'habitude en passant plus de temps à s'ennuyer ferme au seul café ouvert dans le centre ville. Une constante tout de même, nos échanges avec l'assurance. Un appel samedi matin faute de réponse au mail de la veille. Andréas est nouveau sur le dossier et puis c'est le week-end, il ne s'aventure donc pas à confirmer quoi que ce soit mais s'engage à ce que nous ayons une réponse lundi. Lundi, Lisa tente donc une réponse mais elle n'a pas bien lu nos questions et répond à côté. Elle doit de plus nous recontacter dans les 5 prochaines heures. Pédagogues mais sans manquer de préciser que nous commençons à être très las de leur manque de professionalisme, nous lui renvoyons un mail avec la liste détaillée et numérotée de toutes nos questions au premier rang desquelles la demande de confirmation de la date de la chirurgie. Evidemment, elle ne répondra pas. Changement de shift, interlocuteur suivant... Mardi matin, nous rappelons 2 fois l'assurance avant de finalement parler à Ann-Kristin qui nous confirme que tous les problèmes de paiement avec le clinique ont été résolus et que la chirurgie aura lieu jeudi 14. Tous les surcoûts liés à l'intervention (hotel, taxis) seraient pris en charge par l'assurance jusqu'à ce qu'Alex soit prêt à reprendre le voyage. On attend de voir pour y croire... Elle transfert également au service des plaintes notre demande de dédommagements pour les billets de bus et les nuitées à Esquel suite à notre retour précipité la semaine précédente à la demande de l'assurance. Le dossier avance enfin ...et la chirurgie est confirmée!
13/02/2013 – Rendez-vous préchirurgical
Nous sommes à 8h30 à la clinique los Alerces.
Alex doit faire des analyses de sang avant la chirurgie du lendemain. Il doit également faire un électrocardiogramme mais ce n'est possible ni à la clinique los Alerces, ni à la clinique Esquel car les cardiologues sont en vacances. Nous sommes donc envoyés à l'hôpital avec pour mission de décrocher un rendez-vous pour un ECG. Pas de chance, Marcella ne travaille pas aujour'hui. Silvia, sa collègue nous dit tout d'abord que cela n'est pas possible mais à force d'insister elle se renseigne auprès d'une infirmière et nous dit de faire la queue pour prendre rendez-vous pour le lendemain matin. Il y a une bonne vingtaine de personnes devant nous, il y en a facilement pour une heure. Après environ 20 minutes d'attente, nous sommes informés que le système informatique est en panne et qu'aucune prise de rendez-vous n'est possible avant que le technicien ne rétablisse le système. ML en profite donc pour retourner à la clinique los Alerces et clarifier les modalités de paiement pour l'ECG. En effet, en principe, tous ces examens ont déjà été payés par l'assurance directement auprès de la clinique. Nous apprenons qu'en fait les prestations seront facturées directement au partenaire argentin de notre assurance mais que l'ECG et les analyses de sang ne font pas partis du devis. Il nous faut donc les payer nous-mêmes, sauf que dans ce cas il nous faut l'autorisation préalable de l'assurance...Heureusement que tous les problèmes de facturation avaient été clarifiés...Retour donc à l'hôpital où entre-temps le système a été rétabli, et réponse catégorique de la secrétaire médicale : il n'y a pas de rendez-vous disponible pour une ECG ni aujourd'hui, ni demain. Nous insistons une nouvelle fois et l'on nous envoie parler directement avec la cardiologue. Celle-ci est prête à recevoir Alex demain matin à 8h30. Son hospitalisation étant à 11h, cela laisse suffisamment de temps. Vingt minutes de queue supplémentaire au guichet où nous expliquons la réponse de la cardiologue. Fureur de la secrétaire médicale qui essaie de faire respecter les rendez-vous et les horaires. Il n'y a pas de rendez-vous disponibles mais puisque nous insistons et que la cardiologue est d'accord nous n'avons qu'à revenir le lendemain à 8h et nous verrons ce qui se passera...Nous passons dans la troisième clinique de la ville mais il n'y a pas d'ECG disponible avant le 18 février. Nous verrons donc demain. Enfin, il n'y a pas à s'inquièter nous a-t-on dit à la clinique, le coeur d'Alex sera monitoré pendant l'opération même si nous n'avons pas l'ECG. Voilà qui est tout à fait rassurant !Nouveau mail à l'assurance suivi d'un appel dans la foulée pour demander l'autorisation de payer l'ECG et les analyses. Réponse 4 heures après de la part de Sophia, « Tout est autorisé. Bonne chance pour la chirurgie ! ».
Nous faisons un dernier bon repas pré-chirurgie dans un petit restaurant que nous ne connaissions pas encore à Esquel et passons le reste de la journée devant l'ordinateur.
14/02/2013 – Opération du ménisque pour la Saint-Valentin
A 8 heures tappantes, nous sommes à l'hôpital. Nous attendrons une petite heure avant qu'Alex n'ait finalement son ECG. Nous avons juste le temps de retourner au camping, plier la tente, déposer les sacs à l'auberge de jeunesse où ML passera la nuit avant de nous rendre à 11 heures à la clinique.
Après avoir reçu les résultats des "contrôles" préopératoires d'usage, nous apprenons que:
1/ Alex a un électrocardiogramme normal et un pouls de grand sportif: 52 pulsations/ minutes. Merci les entrainements de handball!
2/ Sa glycémie est dans la limite basse de la normale. Alex pense donc qu'il faudra qu'il mange plus de pâtisseries et de desserts à l'avenir...
Bonne suprise, Hugues et Lyse passent nous voir à la clinique pendant que nous attendons que la chambre d'Alex soit prête.
Alex est ensuite mené dans sa chambre où nous rencontrons son nouveau colocataire "Hernan". Il doit ensuite se changer et revêtir une jolie chemise ouverte et une jolie charlotte verte. Il se fait ensuite raser le genou par deux gentilles infirmières. Très cool, il attend l'intervention sereinement.
Une péridurale et une arthorscopie plus tard, Alex est ramené dans sa chambre. Le chirurgien passe quelques heures après pour dire que tout s'est bien passé et délivrer ce message sybillin : «Il parle peut-être français mais il ronfle comme un Espagnol! » . C'est vrai que lorsqu'ils l'ont redescendu du bloc il a dormi et ronflé comme un bien heureux pendant 4 bonnes heures.
Soirée romantique de Saint-Valentin pour ML avec Hernan et sa femme, Ivana, à regarder le match de foot de l'Olympia du Paraguay contre l'Argentine pendant qu'Alexandre repique un petit somme.
A 23h30 ML finit par s'en aller en laissant un lexique franco-espagnol aux infirmières au cas où... Pour Alex, la nuit est entrecoupée entre les infirmières qui viennent faire leurs "contrôles" et la douleur qui se réveille sporadiquement. Enfin, pas de fièvre et toujours une bonne tension.
15/02/2013 – Une sortie de la clinique mouvementée
Visite du chirurgien à 8h30 pour dire que tout va bien. Puis longue attente, très ennuyeuse jusque 13h30 avant qu'il ne revienne. Tout va bien. Le genou est un peu gonflé mais rien d'anormal et la cicatrice est à peine visible. Un petit point de suture de chaque côté du genou. Pas de recommandations particulières sinon de faire des contractions de la cuisse droite pour retonifier les muscles, de ne pas trop marcher pendant les 2 prochains jours et d'utiliser une bande de contension pour maintenir le genou.
Alex revoit le traumatologue dans 5 jours pour enlever les points et vérifier que tout va bien.
A 15h nous quittons donc la clinique pour l'appart' hotel que nous avons réservé. Une heure après nous sommes de retour à la clinique. Alex a attrappé une vilaine bactérie lors de son dernier déjeuner dans ce nouveau restaurant la veille de l'opération et arrivé à l'hôtel, il ne se sent pas bien du tout.
Le Français avec la blessure du ménisque va rester dans les annales de la clinique! Vous auriez vu leur tête quand ils nous ont vu revenir. Ils ont sorti le fauteuil roulant...
Donc en plus des analgésiques pour la douleur, Alex doit maintenant prendre des cachets de charbon toutes les 4 heures et un antibiotique toutes les 12 heures. Plein de pillules de toutes les couleurs, il est ravi!
Et le traitement est également assorti d'un régime spécial dont voici la liste exhaustive: pommes de terre, riz, polenta, carrotes, le tout cuit à l'eau et accompagné de fromage ainsi que du pain toasté et de la pâte de coing. On est loin du plan chips, bière, cacahouettes qu'Alex avait envisagé pendant sa convalescence...
15/02/2013 au 18/02/2013 – Convalescence à Esquel
Nos journées sont bien remplies pendant ces 3 jours : petit-déjeuner (pain toasté et pâte de coing), session télé en espagnol, déjeuner (riz avec du fromage à tartiner et du pain), session télé toujours en espagnol, dîner (pommes de terre à l'eau et gruyère), session télé en VO sous-titré espagnol), coucher... Les menus peuvent être parfois intervertis entre le déjeuner et le dïner. Nous introduisons également des carottes le troisième jour. Une vie bien remplie, on vous dit !
19/02/2013 au 21/02/2013 – Esquel encore et toujours
Ce mardi c´est le grand jour puisque ce soir Alex voit le traumatologue pour retirer les points et savoir ce qu´il en est pour la suite. En entendant ML demander un taxi à l´accueil, un asiatique lui propose de nous déposer en voiture au cabinet de traumatologie. C´est seulement en route que nous apprenons qu´il s´agit du fils du propriétaire de l´hôtel, d´origine coréenne mais né à Buenos Aires. Après avoir vécu 3 ans en Corée il est rentré en Argentine avec sa femme ouzbèque et prend donc le relais de son père pour gérer le Plaza Esquel lorsque celui-ci est absent.
Deux coups de bistouri et les fils font place à 2 petites cicatrices de chaque côté du genou. Le bilan est simple et limpide: “il n´est pas nécessaire de faire de la rééducation; quelques exercices journaliers devraient permettre de récupérer de la masse musculaire. Il sera possible de faire des treks avec sac à dos d´ici 2-3 semaines.”. Cependant une petite consigne vient modifier une fois de plus nos plans: pour un vol trans-pacifique, le traumatologue indique qu´il faudra attendre le 16 mars. Toutes ces informations seront transmises par le médecin à l´assurance via le partenaire local.
Nos 2 derniers jours à Esquel sont mis à profit pour faire des exercices, écrire des cartes, demander à Geoff (de Global Village) les modifications de vol de notre billet tour du monde, préparer les documents à transmettre à l´assurance et prendre des billets de bus direction le Chili pour vendredi matin.
Mercredi est à nouveau un jour férié, le bicentenaire de la bataille de Salta (processus d’indépendance de l’Argentine). Comme pour les autres jours fériés, une nouvelle longue journée s’étire donc dans la ville assoupie d’Esquel.
Une surprise toutefois, Alex reçoit un mail de l´assurance l´informant qu´un premier topo a été transmis par le traumatologue et que son “contrat” permet la prise en charge de la rééducation nécessaire à son rétablissement. Souhaitant tuer le ver dans le fruit et faire en sorte que le rapport du traumatologue soit cohérent avec les conclusions de la veille, nous passons notre matinée du jeudi à la recherche du médecin entre l´hôpital (où nous remercions Marcela pour sa précieuse aide), la clinique Los Alerces et le cabinet de consultation. Ces traversées d´Esquel ne permettront pas de retrouver le médecin qui est en vacances jusqu’au 18 mars. Son mobile n´acceptant plus de messages nos tentatives pour le joindre resteront donc vaines. Alex recontacte donc l´assurance en répétant son précédent e-mail et indiquant que comme autorisé par le médecin, nous reprenons notre périple en bus (et taxi) jusqu´à ce que le genou puisse encaisser le poids du sac.
La fin de l´après-midi et la soirée sont tout juste suffisantes pour faire quelques courses en prévision du trajet Esquel-Puerto Montt et refaire les sacs; nous ne prendrons donc pas le temps d´une dernière parilla et mousse au chocolat.
22/02/2013 – d´Esquel à Puerto Montt - Adieu Esquel, bonjour le Chili
Le réveil est matinal car le bus pour Bariloche quitte le terminal à 7h30. Nous reprenons donc la route 40 que nous avions déjà parcourue en voiture lorsque nous avions passé quelques jours dans la région des 7 lacs. ML est particulièrement heureuse de ne pas avoir à tenir le volant et profite donc pleinement des paysages.
Arrivés à Bariloche nous patientons sagement jusqu´à ce que le bus à destination de Puerto Montt se mette en place. Environ 2 heures sont nécessaires pour atteindre le poste frontière argentin. Nous empruntons en grande partie le même trajet que lors de notre précédente découverte des 7 Lacs. Les postes frontières argentin et chilien sont distants de plusieurs kilomètres pendant lesquels nous nous émerveillons devant ce qui aurait pu servir de décors des œuvres de Tolkien: forêts d´arbres gris dont il ne reste que les troncs debout, sommets de roche nue, ciel brumeux. L´intermède du poste frontière chilien est bien long à notre goût mais il semble qu´au poste frontière de Cardenal Samore – Pajaritos l´excès de zèle soit monnaie courante. Après que le chien des douanes a marqué un temps d’arrêt devant son sac à dos, ML se voit demander de jeter le “gruyère” acheté la veille car il ne serait pas écrémé (nous suspectons une confusion pasteurisé vs écrémé et décidons de nous faire des sandwichs plutôt que de nourrir la poubelle). Nous remontons dans le bus et parcourons les quelques dizaines de kilomètres nous séparant de Puerto Montt en contemplant les paysages qui se transforment progressivement : de sommets froids et gris à de vertes plaines en passant par des forêts luxuriantes. Nous longeons lacs et exploitations agricoles plus semblables à nos standards européens que les haciendas argentines. L´arrivée à Puerto Montt est tardive et c´est finalement le taxi qui nous trouve un hébergement pour la nuit car nos 2 premières tentatives sont infructueuses. Nous dormons dans une auberge familiale au confort sommaire mais au charme authentique (si vous faites plus de 1,85m nous conseillons le rez-de-chaussée).
Cliquer sur le lien pour la suite du périple au Chili
La page dédiée au Chili
15/03/2013 & 16/03/2013 – El Chalten
Début tranquille après 2 journées qui ont bien sollicité genoux et dos.
Sur les conseils de Kévin et Vincent, 2 Français rencontrés la veille à l’hôtel et à qui nous avons fourni tous nos bons plans pour visiter le Chili, nous partons faire la randonnée de los tres lagos. Cette dernière est considérée comme la plus belle randonnée d'une journée autour du Fitz Roy. De ce fait, le sentier est très bien entretenu et balisé. Nous partons donc de l'auberge pour rejoindre le chemin qui part à l'orée de la ville. Tout au long de la montée, dont la première partie est assez facile nous profitons du ciel dégagé pour contempler la vallée et le mont Fitz Roy. La forme de cette montagne aurait inspiré à Saint-Exupéry la forme du volcan dans le Petit Prince. Nous piqueniquons en sortie de sous-bois face à la montagne qui fut vaincue la première fois par des Italiens. Nous reprenons ensuite la marche pour nous attaquer à la dernière partie de l'ascension plus exigeante et à la pente plus prononcée que le reste de la randonnée. Alors qu'il attend que ML le rejoigne Alex croise Nicolas et Adrien, deux jeunes Bretons en vadrouille en Amérique du Sud et à qui il a fallu montrer comment utiliser un ouvre-boite la veille au soir. Nous terminons la montée pour arriver au dessus du lac principal juste en dessous du Fitz Roy et des glaciers. Nous restons là de longs moments à contempler ce spectacle saisissant.
La descente se fait sans encombre et pour faire patienter ML jusqu'au diner nous prenons des empanadas et allons jusqu'au terminal de bus gérer nos billets pour El Calafate pour le lendemain. De retour à l'auberge nous faisons encore des envieux en cuisinant des knackis-lentilles (il en faut parfois peu pour impressionner des étudiants).
Après une bonne nuit, nous faisons le check-out avant de randonner vers le lago del Cerro Torre. La randonnée est plus facile que celle de la veille et les paysages bien que sublimes ne sont pas aussi impressionnants. Arrivés face au Cerro Torre, nous faisons la pause déjeuner avant de contourner le lac pour atteindre le mirador sensé nous donner une vue imprenable sur le glacier. La montée est relativement pénible car elle se fait entièrement sur un pierrier. Cependant elle permet de se rendre compte de la taille du lac, des glaciers et des monts. Nous redescendons ensuite vers l'auberge, non sans nous arrêter prendre une glace (mais pas pour le genou d'Alex), possiblement la dernière de notre séjour argentin.
En chemin pour le terminal de bus nous prenons des empanadas pour le diner qui s'avéreront être les moins bonnes de tout notre séjour sud-américain.
Arrivés à El Calafate, après avoir regardé les horaires de bus pour le Perito Moreno, nous partons vers l'auberge réservée sur le net en compagnie de Nico et Adrien. L'auberge est une mauvaise surprise: les dortoirs sont immenses, les sanitaires mixtes et sans porte pour les douches donnant sur les chambres, le gars à la réception est incompétent, le prix payé est plus élevé que celui affiché sur le net... Nous réussissons cependant à trouver le sommeil.
17/03/2013 - El Calafate et Perito Moreno
Le réveil est plus matinal que prévu car un régiment israélien en mode territoires occupés à décider de faire suffisamment de vacarme pendant une heure pour faire se lever les autres backpackers.
Le petit déjeuner avalé nous filons vers le terminal de bus réserver les billets pour le glacier et ceux pour Puerto Natales où nous partirons le lendemain. Nous avons juste le temps de faire quelques courses avant de monter dans le mini-bus où nous retrouvons les 2 autres Bretons. Tout au long de la route nous discutons avec nos deux acolytes et Audrey (enseignante qui a pris un mi-temps annualisé pour passer trois mois en Amérique du Sud). Une fois au parc nous arpentons les passerelles à l'affut des blocs de glace qui se détachent régulièrement du glacier. Bien que nous ne verrons pas d'aussi gros blocs que ceux du O'Higgins s'effondrer le spectacle reste saisissant tant le Perito Moreno est imposant et majestueux (5 kilomètres de large, 60 kilomètres de haut et 30 km de long). Avant de quitter les lieux, Alex aura l'occasion de trinquer pour l'anniversaire de Nico qui fête ses 24 ans. Le whisky de la fiole rapportée par les jeunots n'est vraiment pas terrible et suffira juste à endormir Nico sur le trajet retour.
Le soir nous partageons une parilla avec Nico, Adrien et Audrey en l’honneur de l’enfant du jour. Nous faisons un petit clin d'oeil aux exploits de l'avant-veille en offrant une boite de sardines et un ouvre-boite à Nico.
15/03/2013 & 16/03/2013 – El Chalten
Début tranquille après 2 journées qui ont bien sollicité genoux et dos.
Sur les conseils de Kévin et Vincent, 2 Français rencontrés la veille à l’hôtel et à qui nous avons fourni tous nos bons plans pour visiter le Chili, nous partons faire la randonnée de los tres lagos. Cette dernière est considérée comme la plus belle randonnée d'une journée autour du Fitz Roy. De ce fait, le sentier est très bien entretenu et balisé. Nous partons donc de l'auberge pour rejoindre le chemin qui part à l'orée de la ville. Tout au long de la montée, dont la première partie est assez facile nous profitons du ciel dégagé pour contempler la vallée et le mont Fitz Roy. La forme de cette montagne aurait inspiré à Saint-Exupéry la forme du volcan dans le Petit Prince. Nous piqueniquons en sortie de sous-bois face à la montagne qui fut vaincue la première fois par des Italiens. Nous reprenons ensuite la marche pour nous attaquer à la dernière partie de l'ascension plus exigeante et à la pente plus prononcée que le reste de la randonnée. Alors qu'il attend que ML le rejoigne Alex croise Nicolas et Adrien, deux jeunes Bretons en vadrouille en Amérique du Sud et à qui il a fallu montrer comment utiliser un ouvre-boite la veille au soir. Nous terminons la montée pour arriver au dessus du lac principal juste en dessous du Fitz Roy et des glaciers. Nous restons là de longs moments à contempler ce spectacle saisissant.
La descente se fait sans encombre et pour faire patienter ML jusqu'au diner nous prenons des empanadas et allons jusqu'au terminal de bus gérer nos billets pour El Calafate pour le lendemain. De retour à l'auberge nous faisons encore des envieux en cuisinant des knackis-lentilles (il en faut parfois peu pour impressionner des étudiants).
Après une bonne nuit, nous faisons le check-out avant de randonner vers le lago del Cerro Torre. La randonnée est plus facile que celle de la veille et les paysages bien que sublimes ne sont pas aussi impressionnants. Arrivés face au Cerro Torre, nous faisons la pause déjeuner avant de contourner le lac pour atteindre le mirador sensé nous donner une vue imprenable sur le glacier. La montée est relativement pénible car elle se fait entièrement sur un pierrier. Cependant elle permet de se rendre compte de la taille du lac, des glaciers et des monts. Nous redescendons ensuite vers l'auberge, non sans nous arrêter prendre une glace (mais pas pour le genou d'Alex), possiblement la dernière de notre séjour argentin.
En chemin pour le terminal de bus nous prenons des empanadas pour le diner qui s'avéreront être les moins bonnes de tout notre séjour sud-américain.
Arrivés à El Calafate, après avoir regardé les horaires de bus pour le Perito Moreno, nous partons vers l'auberge réservée sur le net en compagnie de Nico et Adrien. L'auberge est une mauvaise surprise: les dortoirs sont immenses, les sanitaires mixtes et sans porte pour les douches donnant sur les chambres, le gars à la réception est incompétent, le prix payé est plus élevé que celui affiché sur le net... Nous réussissons cependant à trouver le sommeil.
17/03/2013 - El Calafate et Perito Moreno
Le réveil est plus matinal que prévu car un régiment israélien en mode territoires occupés à décider de faire suffisamment de vacarme pendant une heure pour faire se lever les autres backpackers.
Le petit déjeuner avalé nous filons vers le terminal de bus réserver les billets pour le glacier et ceux pour Puerto Natales où nous partirons le lendemain. Nous avons juste le temps de faire quelques courses avant de monter dans le mini-bus où nous retrouvons les 2 autres Bretons. Tout au long de la route nous discutons avec nos deux acolytes et Audrey (enseignante qui a pris un mi-temps annualisé pour passer trois mois en Amérique du Sud). Une fois au parc nous arpentons les passerelles à l'affut des blocs de glace qui se détachent régulièrement du glacier. Bien que nous ne verrons pas d'aussi gros blocs que ceux du O'Higgins s'effondrer le spectacle reste saisissant tant le Perito Moreno est imposant et majestueux (5 kilomètres de large, 60 kilomètres de haut et 30 km de long). Avant de quitter les lieux, Alex aura l'occasion de trinquer pour l'anniversaire de Nico qui fête ses 24 ans. Le whisky de la fiole rapportée par les jeunots n'est vraiment pas terrible et suffira juste à endormir Nico sur le trajet retour.
Le soir nous partageons une parilla avec Nico, Adrien et Audrey en l’honneur de l’enfant du jour. Nous faisons un petit clin d'oeil aux exploits de l'avant-veille en offrant une boite de sardines et un ouvre-boite à Nico.
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